Le Grand Prix de Spa prolongé en alternance jusqu'en 2031

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Traditionnellement, le Grand Prix de Belgique négociait des prolongations sur une ou deux années seulement, maintenant en permanence une épée de Damoclès sur l'avenir de l'épreuve.

Cette fois, grâce à des investissements conséquents dans les infrastructures et un alignement avec les standards modernes de la F1, le circuit de Spa-Francorchamps sécurise son avenir à moyen terme même si il perdra deux des six prochaines éditions (2028 et 2030) pour autoriser le calendrier à entamer des rotations entre les manches européennes.

Un accord historique et un soulagement pour Spa

« La Belgique fait partie des pays qui ont accueilli un Grand Prix depuis l’origine de la F1 en 1950, souligne le CEO de la Formule 1 Stefano Domenicali en annonçant l'accord. En 2025, nous célébrerons les 75 ans du championnat du monde et même le centenaire du premier Grand Prix couru à Spa en 1925. »

Il y a un siècle, en effet, le circuit routier belge avait accueilli le Grand Prix d'Europe remporté par l'Alfa Romeo P2 d'Antonio Ascari, le père du double champion du monde Alberto Ascari (1952 et 1953), dernier pilote italien couronné en F1.

Une formule hybride inédite : avantages et contraintes

L’absence du Grand Prix en 2028 et 2030 intrigue, mais elle découle de la volonté de la F1 de conserver une flexibilité dans son calendrier. Cette approche permet aussi aux organisateurs de mieux répartir les coûts d’organisation sur six ans, tout en maintenant la visibilité du circuit dans l’écosystème de la F1.

Melchior Wathelet, président de Spa Grand Prix, se réjouit également de cet accord à long terme, qui justifie de nouveaux travaux de modernisation financés en partie par une enveloppe de 30 millions d’euros du gouvernement wallon : « Ces années ‘sans’ nous permettront de gérer plus efficacement notre trésorerie et de limiter l’impact des augmentations de coûts imposées par la F1  malgré le manque à gagner ponctuel pour la région."

Un marché concurrentiel et des choix stratégiques

L’alternance envisagée avec les Pays-Bas n’a pas pu se concrétiser, Zandvoort ayant annoncé son retrait du calendrier après 2026 en raison de difficultés financières. La bataille pour organiser un Grand Prix est féroce, avec de nombreux candidats européens en lice (France, Allemagne, Turquie, Portugal) en plus du nouveau Grand Prix de Madrid. Ce nouveau format hybride assure à Spa-Francorchamps une place durable au calendrier même s'il impose des défis financiers et économiques.

« La F1 privilégie de plus en plus les événements soutenus par des fonds publics, conclut Wathelet. Heureusement, la Wallonie soutient notre Grand Prix depuis 2009, ce qui nous donne un atout face à des circuits financés uniquement par des investisseurs privés."

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