
Les dessous de l'affaire Horner mis en lumière par "Drive to Survive"

Hier à 12:56 PM
Cette controverse est le point central du premier épisode de la nouvelle saison de Drive to Survive sur Netflix, qui plonge dans les coulisses de l’affaire avec des images inédites.
Les caméras de la série capturent le moment où Horner apprend que des messages WhatsApp liés à l’affaire ont été divulgués à d’autres directeurs d’équipe et à des journalistes.
Assis sur le muret des stands aux côtés d’Adrian Newey lors des essais libres 2 du Grand Prix de Bahreïn 2024, Horner est filmé, la tête dans les mains, alors que son téléphone se remplit de messages l’informant de la fuite.
Red Bull en pleine tempête
Ce scandale ne s’est pas limité à Horner, mais a secoué toute l’écurie Red Bull. Jos Verstappen, père du triple champion du monde Max Verstappen, a publiquement appelé au départ du patron de l’équipe, affirmant que Red Bull risquait d’imploser s’il restait en poste.
« À la fin de la deuxième séance d’essais, mon téléphone s’est mis à recevoir des messages dans tous les sens, raconte Horner. Une bombe venait d’exploser avec une série de messages présumés. »
Des rumeurs ont immédiatement émergé quant à l’origine de la fuite. Certains soupçonnaient Helmut Marko, conseiller influent de Red Bull et mentor de Verstappen, tandis que d’autres pointaient du doigt un cadre supérieur de l’équipe en conflit avec Horner.
Complot prémédité ?
« C’était évidemment prémédité pour me causer un maximum de distraction et de désagréments, affirme le manager anglais. Le but final était clairement de me pousser à quitter Red Bull. »
Interrogé par Netflix sur l’identité du responsable de la fuite, Horner laisse planer le mystère. Lorsque l’intervieweur lui lance : « Mais vous savez qui c’est », il se contente d’un sourire énigmatique.
Horner assiégé, mais toujours en place
Alors que beaucoup pensaient que Horner allait démissionner face à la pression croissante, il a finalement tenu bon : « Plus on monte haut, plus les couteaux sont aiguisés. J’ai atteint le sommet de mon sport, et jamais je n’aurais imaginé devoir faire face à un tel défi dans ma carrière. »
Malgré les turbulences, Red Bull a continué à performer, mais la stabilité de l’équipe a été sévèrement mise à l’épreuve. Après le Grand Prix d’Australie, la série de Netflix utilise même les images des freins en feu de Verstappen comme une métaphore de l’écurie en train de s’effondrer.
Fuite des cerveaux
Les départs se sont enchaînés au sein de l’équipe. Adrian Newey, l’ingénieur légendaire derrière les monoplaces dominatrices de Red Bull, a décidé de quitter le navire en évoquant « les événements qui ont eu lieu cette année ». Jonathan Wheatley, directeur sportif, a quant à lui saisi l’opportunité de devenir le directeur d’équipe d’Audi F1, qui fera ses débuts en 2026.
Sur la piste, la saison a été marquée par des contre-performances, notamment de la part de Sergio Pérez, ce qui a permis à McLaren de détrôner Red Bull au championnat constructeurs. Néanmoins, Max Verstappen a su maintenir son niveau d’excellence pour décrocher son quatrième titre mondial consécutif.
Terrain miné
Au final, malgré le chaos en coulisses et les coups de couteau politiques, Christian Horner est toujours à la tête de Red Bull. Mais la question demeure : pourra-t-il réellement maintenir son emprise sur l’écurie alors que son propre camp semble se retourner contre lui ?
La récente annonce d'un procès intenté par la plaignante devant la justice civile dont le verdict ne sera connu qu'en 2026 laisse toujours planer une épée de Damoclès sur la tête de Horner à moyen terme : pas le meilleur contexte pour mener ses troupes à la bataille...