Coupé mais pas trop : essai de la nouvelle BMW Série 2 Gran Coupé 220 M Sport

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BMW Série 2 Gran Coupé : l’ère de la traction (continue)

Cet essai de la BMW Série 2 Gran Coupé 2025 met en avant un modèle raffiné fraichement restylé en profondeur qui cependant, malgré son design amélioré, conserve quelques griefs de la génération précédente. Voici le résumé des points clés du test de cette version essence 220 de 170 ch.

Le joli bleu BMW Individual Tansanitblau est une option facturée à 1900€, le prix de la singularité.

BMW Série 2 Gran Coupé : de faux airs d’Alfa Romeo sous cet angle

La quatrième génération de la Série 1 (F70) vient de faire ses débuts, et nous avons l’opportunité de tester sa sacro-sainte version Gran Coupé-urbain-branché de la Série 2 dans ses versions 220 essence micro-hybride et M235 (300ch transmission intégrale le haut du panier), cette fois dans le cadre très classique bien pourvu en routes sinueuses j’ai nommé « la Vallée de Chevreuse ».

C’est une nouvelle génération (codée F47) créée sur la même base technique traction UKL-2 que la Mini, proche techniquement et stylistiquement de la Série 1 fraichement présentée ici qui vient remplacer le modèle précédent pourtant fraichement élue plus belle voiture de l’année 2020… mais en plein Covid.

Malgré tout, la plus petite berline tricorps de BMW s’est quand-même vendue plus que ses 2 concurrentes allemandes de l’époque (Audi A3 et Mercedes CLA), avec pas plus de 5392 exemplaires pour la France (270 700 pour le monde).

BMW Série 2 Gran Coupé : les ventes, on en parle ?

Tirée par ses ventes et non plus poussée par la passion de la propulsion, la belle BM s’est muée en traction, équipée de 4 roues motrices pour les versions les plus performantes, mais fini la propulsion sur cette taille de véhicule (quoique, le « vrai » coupé M2 en profite encore). Autre époque, autres mœurs, autres habitudes.

Cette architecture permet cependant de gagner de l’espace, mais aussi de communaliser des modules entre les marques du groupe (Mini-BMW). Si c’est pour la sécurité, c’est bien. Si c’est pour faire des économies, c’est encore mieux (surtout si les volumes sont faibles). Et si c’est fait pour faire de la place dans une auto compacte, alors oui les familles apprécieront le geste.

Cette remise à jour approfondie de la BMW Série 2 Gran Coupé F44 marque aussi un tournant dans la vision des entreprises, il marque la fin du renouvellement total des marques entre chaque génération, avec le coté économique bénéfique que cela engendre. Car oui, les clients ont ralenti leurs impulsions d’achats et les marques s’y sont adaptées.

BMW Série 2 Gran Coupé : plus de style

Alors oui le restylage apporte des modifications notables à la silhouette, avec un arrière restructuré, un nez affiné, et une custode remaniée pour réintégrer le fameux pli Hoffmeister et le chiffre 2 imprimé dans le laqué noir par la même occasion. Ces changements contribuent à une esthétique plus fluide et plus en phase avec les codes des modèles propulsés de la marque, même si la BMW Série 2 Gran Coupé reste une auto qui « va de l’avant » (comprenez une traction). Le modèle de niche vise à séduire ceux qui recherchent un coupé à quatre portes, mais il n’a pas encore séduit un grand nombre de consommateurs en France.

BMW Série 2 Gran Coupé : intérieur et Confort

L’intérieur conserve la planche de bord de la Série 1, avec des matériaux de qualité et une ambiance sophistiquée. Aussi la transition vers un système entièrement numérique pourra déstabiliser certains conducteurs, avec notamment la climatisation contrôlée uniquement par écran.

Les buses d’air sont travaillées en aluminium avec un éclairage intégré du plus bel effet. À l’arrière, l’espace reste limité, avec des adultes standards qui devront se contorsionner pour passer la tête sous le pavillon plongeant. Le coffre d’une capacité de 360 litres peut aussi décevoir pour un modèle tricorps sensé être naturellement favorisé, renoncement nécessaire pour y loger le système de micro-hybridation (430 litres sur la 235i).

Système Hi-Fi Harman Kardon, de la connectivité, peu de boutons mais des raccourcis, une recharge sans fil bien centrée et des prises USB2, on est bien dans une auto moderne. Il n’y a plus de molette de commande remplacée par le tout tactile (on s’y fait / fera) et plus de levier de commande, boite auto obligatoire : c’est lisse, c’est plat, en même temps ça fait de l’espace. A l'arrière, la place est correcte pour 2 passagers, même si la garde au toit limite la taille des occupants à 1,75mètre, au dessus, ça frotte. 

On notera une excellente qualité de fabrication, de finition et d’ajustements, avec des couleurs pour les intérieurs beige similicuir Veganza perforé Oyster à 300€ pour la 220i et Similicuir Veganza perforé Red / Schwarz rouge à 400€ pour la 235i.

Côté navigation, le Gran Coupé propose une dalle numérique incurvée nommée Curved display, intégrant à la fois l'instrumentation pour le conducteur (10,25 pouces) et l'écran central tactile (10,7 pouces) et qui réagit aux commandes tactiles et vocales. Cerise sur le gâteau (en option), il est possible d'avoir un affichage tête haute, dont dispose notre modèle d'essai.

La réactivité de l'écran central tactile est digne d’un smartphone, appréciable.

BMW Série 2 Gran Coupé : single double-haricot magique

Mais qu’en disent les vrais passionnés ? Ils roulent encore en E30? Ca m’étonnerait. Quand on a besoin de rouler en voiture moderne, on s’habitue aux changement et peu à peu au « single frame » à la sauce Bavaroise des M3 & M4, et même sans être un client de la marque, j’avoue que je commence à l’aimer ce nouveau style BMW.

La calandre quand à elle s’affine juste ce qu’il faut pour donner, de concert avec les nouvelles optiques, une face avant plus plate, visuellement moins haute et donc mieux intégrée.

Cette calandre vient même faire un rappel de pli d'Hofmeister sur ses cotés, les puristes apprécieront. En option un éclairage précis des contours de la calandre BMW Iconic Glow est disponible pour toutes les variantes de modèles de la BMW Série 2 Gran Coupé produites à partir de 03/2025, dans le cadre de l’équipement optionnel « Pack Innovation ». Bien pratique pour se faire admirer le tour de grille dès la tombée de la nuit, un détail anciennement tuning entré aujourd’hui dans les mœurs.

BMW Série 2 Gran Coupé : du style et des proportions

Technologique, il utilise pour la première fois une fibre de verre éclairée, insérée dans un cadre noir et recouverte de plastique transparent. Les LED éclairent les faisceaux de fibres de verre, créent une image lumineuse précise et homogène et donnent une expression particulièrement « extravagante » à l’avant du véhicule, aussi bien à l’arrêt que pendant la conduite. L’éclairage est activé dès le déverrouillage du véhicule : en un mot la frime!

Alors outre son « déséquilibre proportionnel naturel », les designers ont su rendre la silhouette générale assez dynamique avec un avant très plongeant et visiblement moins long et un arrière très haut non sans rappeler la poupe des SUV de la marque.

Ce restylage apporte des modifications notables à la silhouette, avec un arrière restructuré, un nez affiné. Ces changements contribuent à une esthétique plus fluide et plus en phase avec les codes des modèles propulsés de la marque, même si la BMW Série 2 Gran Coupé reste une auto qui « va de l’avant » (comprenez une traction). Ce modèle de niche vise à (re)séduire ceux qui recherchent quelque chose de plus original et moins haut qu’un SUV comme le X3, autrement dit un coupé pratique car à quatre portes, mais il n’a pas encore séduit un grand nombre de consommateurs en France.

BMW Série 2 Gran Coupé : 3 pattes & 4 cylindres au menu

S’il existe une belle palette de motorisation (implantées transversalement : essence 216 de 123 ch, 220 de 170 ch, M235i de 300 ch, 1 seul (mais toujours présent) diesel 220d de 163 ch et bientôt 223i xDrive de 218 ch, la version testée aujourd’hui est équipée d’un moteur trois cylindres micro-hybridé de 170 ch. Les performances sont honorables (0 à 100 km/h en 7,9 secondes), cependant, les sensations de conduite sont relativement linéaires.

La boîte à double embrayage Getrag, bien qu’efficace, présente des lenteurs, notamment lors du kickdown. Le modèle offre un comportement plus incisif que la Série 1 grâce à une direction légèrement modifiée, mais le confort souffre, surtout avec les roues de 19 pouces optionnelles et les suspensions sport. Ceux qui optent pour la finition sportive devront faire face à un compromis entre performance et confort.

La version 235i essayée rapidement en offre plus (300ch) et une suspension SelectDrive M (de série sur la finition M Sport) qui ne permet plus de choisir entre les modes confort et sport depuis l’habitacle. Elle comprend des amortisseurs à gaz bitube conventionnels qui font varier automatiquement la réglage en fonction des conditions de roulage, en temps réel. Cette gestion passive améliore comportement et confort en même temps.

BMW Série 2 Gran Coupé : moteur(s) et Performances

Donc point de 6 ni de 8 cylindres, la mode est aux rotors, alors on ne parlera plus alésage x course mais plutôt « est-il pratique ce seuil de coffre pour les courses à l’usage » ? Je sais, ça n’est même pas marrant, puisqu’en plus de nos jours on se fait (presque) tout livrer!

BMW Série 2 Gran Coupé : version Chinoise plus esthétique ?

Sur cette photo d’une version L destinée à la Chine, les poignées classiques ont disparu au profit de poignées affleurantes. Pourquoi seul l’Empire du milieu à le droit à ces poignées aérodynamiques? je n’ai pas la réponse. C’est peut-être un détail insignifiant; or pour moi et mon passé de designer, j’y vois un affront, une perte d’ordre philosophique.

C’est donc bien un point notable, l’Europe ne « considère » ou est moins considérée que le marché de Asiatique (on fait moins de croissance c’est vrai).

Tarifs et Options de la BMW Série 2 Gran Coupé

Le tarif de départ pour la version 220 M Sport est de 46 600 €, avec une option de location longue durée à partir de 540 € par mois. En comparaison avec ses rivales, la Mercedes CLA 200 Coupé AMG Line et l’Audi A3 berline, la BMW Série 2 Gran Coupé se positionne bien, mais les options peuvent faire grimper le prix rapidement. Les équipements de série sont nombreux, mais certains éléments, comme la climatisation bizone et l’entrée mains libres, restent en supplément.

Les jeux de jantes ont droit à des traitements de luxe entre usinages, vernissage, sculptage et peinture multicouches, ce sont comme toutes les roues d’aujourd’hui de véritables bijoux, qui faudra traiter avec galanterie lors des rapprochement avec le granit des trottoirs.

BMW Série 2 Gran Coupé : et pour le dessert, le CAFE gourmand?

L’hybridation Essence dite « Hybridation Légère » (48V) fait donc son arrivée, mais l’allemande ne renie pas ni le diesel, qui reste au catalogue. Ce sera marqué « d » sur la malle, et plus « i », mais ça n’est pas grave car le « i » ne veut plus dire « injection », sous entendu essence, mais « i » comme « ilectrique » (ou ihybride).

Donc pas de version full elec, il faudra se tourner vers le BMW X2 pour en bénéficier, ou vers la concurrence avec la CLA restylée.

BMW Série 2 Gran Coupé : amortissement à géométrie évoluée

Au volant, quelque soit la motorisation, on sent le travail abouti en comparaison de la 1ere génération. Cette nouvelle BMW Série 2 Gran Coupé s’équipe de nouveaux amortisseurs, montés avec un angle de chasse majoré sur le train avant et un châssis qui gagne en rigidité au niveau des berceaux.

Sur la route, cela se traduit par une caisse plus dynamique et réactive avec une remontée d’informations plus précise. On se sent très confiant quel que soit le type de route et de climat qui s’offre à nous.

Conclusion essai BMW Série 2 Gran Coupé

Le BMW Série 2 Gran Coupé est un modèle élégant et raffiné, mais il souffre de compromis, notamment en termes de confort et d’espace. La version testée M Sport, bien qu’intéressante pour son look sportif, perd en confort et pourrait ne pas convenir à tous les conducteurs. Les amateurs de la marque qui recherchent une silhouette de coupé seront séduits, cependant les autres pourraient hésiter face aux sacrifices imposés et se tourner vers le BMW X2.

Alors évidement si on la conduit juste après une Série coupé M240i (une vraie propulsion avec les poignées de portes affleurantes et un 6 cylindres en ligne, ne cherchez pas, on en fait plus des comme-ça) on va la trouver beaucoup plus confortable et plus abordable à « conduire »… et il vous restera même une enveloppe de 20 000€ – Malus de 310€ = 19 690 € pour vous amuser à Deauville!

Elle est là la différence, cette BM look like a BM, c’est une BM (moderne), mais une BM « facile » à vivre, équipée comme la gamme supérieure et au final assez économique à l’usage. Comme on dit à Munich : « Was will das Volk? » (Que demande le peuple?).

Photos : Sébastien Benko

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