Ils s'en frottent les mains : le boycott de Tesla profite à ce constructeur
Hier à 05:30 AM
Depuis plusieurs semaines, Tesla fait face à une crise d’ampleur qui affecte ses ventes. Malgré les efforts déployés par son PDG Elon Musk, la marque californienne voit sa valeur en bourse chuter et ses immatriculations reculer un peu partout dans le monde. Or, ce qui fait le malheur des uns fait bien souvent le bonheur des autres. Comme on s’y attendait, la vague de boycott de Tesla arrange les affaires d’autres marques, notamment Volkswagen. Le constructeur allemand a connu une nette accélération de ses ventes en Norvège.
Volkswagen : le grand gagnant de l’histoire ?
On le sait, la Norvège (et plus généralement l’ensemble des pays scandinaves) est un marché particulièrement porteur pour l’électrique. Là-bas, les ventes de voitures à batterie ont connu un véritable boum, bien plus tôt que chez nous. Au mois de janvier dernier, les véhicules électriques ont représenté plus de 90% des immatriculations ! Dans le même temps, la part de l’électrique n’atteignait que 17,4% des ventes en France.
Logiquement, Tesla était en très bonne position en Norvège, notamment avec son Model Y. Cela dit, depuis que les polémiques s’enchaînent autour de la marque américaine, les appels au boycott se multiplient… et font dégringoler les ventes. Ce qui doit normalement profiter à d’autres constructeurs.
Et c’est bel et bien le cas. Toujours en Norvège, deux marques ont connu une explosion de leurs ventes de voitures électriques. D’un côté, Volkswagen a enregistré une hausse de ses immatriculations de 224,1%. Une augmentation portée par l’ID.4, mais également la berline ID.7 qui a affolé les compteurs avec une progression de 729,2% ! Toyota profite également de la mauvaise forme de Tesla pour grapiller des parts de marché. Le bZ4X est même passé devant son rival américain, le Tesla Model Y.
Le boycott de Tesla est parti pour durer
Il convient tout de même de rappeler que la forte baisse des ventes de Tesla peut s’expliquer en partie par le renouvellement de son Model Y. Cependant, bien que ces chiffres ne concernent actuellement que la Norvège, tout laisse penser que la situation va se généraliser en Europe. Car si les appels au boycott ciblaient principalement Tesla il y a encore quelques semaines, ce sont maintenant plusieurs marques américaines qui sont visées. Avec pour objectif de protester non plus contre Elon Musk lui-même, mais plus généralement contre la politique des États-Unis.
Ce qui aurait pu être considéré au début comme un feu de paille risque donc de devenir un incendie de grande ampleur. Qu’il sera bien difficile d’éteindre.
Les principaux concurrents de Tesla pourraient donc passer devant les uns après les autres, et accentuer leur avance dans les mois qui viennent. Voilà peut-être une excellente occasion de faire enfin décoller les ventes, pour les constructeurs qui peinaient à distribuer leurs modèles électriques.
