Les premières évolutions de la Ferrari SF-25 pourraient arriver dès Bahreïn

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Ce n'est certainement pas le début de saison espéré pour la Scuderia Ferrari. Cinq points récoltés seulement en Australie, puis une double disqualification la semaine suivante en Chine : il s'agit du pire début de saison du Cheval Cabré depuis 2009 ! La nouvelle monoplace, la SF-25, souffrirait d'un problème de hauteur de caisse. Lewis Hamilton en a fait les frais puisqu'elle est la raison de sa disqualification lors du dernier Grand Prix, le patin d’usure de sa monture étant trop rongé pour répondre aux attentes de la FIA. Selon Autoracer.it et le Corriere dello Sport, les premières évolutions, constituées d’un nouveau plancher, devraient faire leurs apparitions sur les voitures rouges dès Bahreïn, le quatrième rendez-vous de la saison. De quoi remettre la Scuderia aux avant-postes ?

Vice-championne Constructeurs en 2024, l’écurie italienne avait de grands espoirs pour 2025. « Je serais déçu si nous ne gagnions pas au moins un des deux titres », avouait Charles Leclerc avant même les journées test à Bahreïn, en février dernier. Cette confiance du Monégasque, peut-être provenait-elle des résultats de la SF-25 sur les simulateurs de Maranello, qui étaient excellents, selon les bruits du paddock.

Durant l’hiver, Ferrari a travaillé d'arrache- pied pour révolutionner sa voiture de 2024. « La SF-24 nous a donné un excellent point de départ pour travailler, indiquait Loïc Serra, nouveau directeur technique de la Scuderia, lors de la présentation de la nouvelle monoplace. Cela dit, nous avons travaillé dur, en changeant 99 % de la voiture ». Pour le moment, une telle révolution aux profits d'améliorations n'a pas porté ses fruits et les chiffres de la piste ne corroborent pas à ceux du simulateur. Après deux Grands Prix, le constat fâche mais la monture italienne n'est pas au niveau des impitoyables MCL39 de l’écurie McLaren qui, de son côté, n'a pas tenté le diable mais simplement amélioré la glorieuse MCL38.

Dernière saison sur la réglementation actuelle, les équipes ne pourront pas s'entêter à améliorer leur monoplace de 2025 trop longtemps, et devront se tourner rapidement vers celle de 2026. Ainsi, du côté de chez Ferrari, les solutions doivent vite être trouvées et les ingénieurs, notamment l’ex-ingénieur Mercedes Loïc Serra, sont sous pression. Cependant, l'espoir perdure puisque le coupable des contre-performances de la SF-25 serait identifié…

La hauteur de caisse, un problème de taille

Les simulateurs l'attestent, la SF-25 est une graine de champion mais pour le moment, les données promises via les ordinateurs ne corroborent pas à la réalité. Désagrément identifié par les ingénieurs de Maranello dès les essais de pré-saison à Bahreïn, la SF-25 souffrirait d'une hauteur de caisse difficile à maîtriser.

Petit point technique : depuis 2022, les Formules 1 utilisent l'effet de sol comme principal outil aérodynamique. Ce principe consiste à utiliser le flux d'air sous la voiture pour créer une dépression, augmentant ainsi l'appui et l'adhérence. Afin de maîtriser correctement ce phénomène, les voitures doivent être basse pour maximiser l'effet et le plancher est devenu la pièce technique la plus importante des monoplaces sous cette réglementation.

Pour exemplifier, en 2022, la Ferrari F1-75 était très sensible à la hauteur de caisse ; davantage elle était basse, davantage elle performait. À l’époque, la directive Technique 39 introduite en Belgique au cours de la saison, obligeant la Scuderia à surélever sa monture, avait signé l'arrêt de mort des espoirs de Ferrari pour le titre. La concurrence autrichienne, Red Bull, était moins sensible à ces variations de hauteur et a pu rafler le Championnat en 2022.

Ferrari F1-75 à Spa-Francorchamps en 2022. ©Paul Vaicle / DPPI

Si l'on revient en 2025, quel pilote s'est dernièrement fait disqualifier pour une planche trop usée dû à une hauteur de caisse trop faible ? Lewis Hamilton… Ferrari est englué dans un paradoxe, la SF25 fonctionne si la hauteur de caisse est minimale, mais lorsque celle-ci est à ras le sol, la suspension arrière semble subir des difficultés à contenir l'appui généré – environ trois tonnes à 300km/h – et s'effondre. Alors, la planche frotte et s'use, rendant la monoplace illégale face aux règles de la FIA.

Une suspension arrière affermie pourrait en théorie être une solution, dans l'optique de constamment garder une hauteur de caisse similaire, même face aux contraintes extrêmes de l'appuie aérodynamique à haute vitesse. Mais à l’image du jeu de la taupe, à chaque problème corrigé, un autre fait surface puisque un affermissement de la suspension arrière réduit la vitesse des monoplaces dans les virages lents. Ces subtilités techniques doivent rendre les nuits des ingénieurs de Maranello courtes, très courtes, car le temps presse si la Scuderia ne veut pas donner trop de lest à ses concurrents et s'infliger un écart impossible à pallier.

Identifié depuis Bahreïn, ce désagrément de la SF-25 doit être corrigé et les ingénieurs de Maranello œuvrent à apporter des solutions. Si un nouveau plancher est bien apporté à Bahreïn, il devrait apporter des premiers éléments de réponse. Cependant, face au retard pris par la Scuderia au championnat, ne pourrait-il pas être amené dès le Japon ? Si ce n'est pas le cas, sur le tracé bosselé de Suzuka, Ferrari devrait probablement ronger son frein.

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