Renault : et si le futur porte-étendard de la marque était un break de chasse ?

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Renault s’apprête à dévoiler un modèle inédit qui viendra coiffer sa gamme : un crossover façon "shooting brake" (break de chasse) inspiré du concept-car Emblème.

Ce véhicule sera le plus grand de la marque, dépassant même en longueur le Renault Espace doté de sept places.

Renault explore plusieurs possibilités

D’après Laurens van den Acker, directeur du design du groupe qui s'exprimait dans les colonnes de nos confrères britanniques d'Auto Express, l’Emblème incarne la vision futuriste de Renault. "L’Emblème est l’expression la plus pure de la direction que nous voulons prendre pour moderniser le design de Renault", explique-t-il. "Ne sous-estimez pas l’Emblème : c’est un objet magnifique. Séduire avec une forme familière est une chose, mais séduire avec quelque chose de totalement nouveau en est une autre."

L’Emblème adopte un style shooting brake, terme classique désignant un break élégant et profilé. "Pour moi, c’est la proportion du futur", précise Laurens van den Acker. "Un peu plus bas qu’un SUV, mais plus haut qu’une berline, pour permettre l’intégration des batteries dans le plancher."

Le concept-car Emblème est équipé d’un système hybride avec prolongateur d’autonomie : une batterie de 40 kWh peut être rechargée sur secteur ou grâce à une pile à hydrogène placée à l’avant. Cette batterie alimente un moteur électrique de 160 kW (215 ch) monté sur l’essieu arrière.

Si aucun modèle Renault actuel n'est en propulsion (en dehors de la nouvelle R5 Turbo 3E), la plateforme AmpR Medium sur laquelle repose l’Emblème devrait offrir une plus grande flexibilité. Ainsi, des versions avec un moteur électrique à l’avant, à l’arrière ou même en transmission intégrale pourraient voir le jour.

Un choix technique inédit ?

Reste à savoir si la version de série de l'Emblème sera électrique ou hybride. Contrairement à Peugeot, qui utilise des plateformes multi-énergies permettant de produire des modèles thermiques, hybrides et électriques sur une même ligne d’assemblage, Renault préfère des plateformes dédiées. Laurens Van den Acker souligne que cette approche permet "d’optimiser l’espace intérieur des véhicules électriques sans compromettre la longueur du véhicule comme c’est le cas avec une architecture hybride".

Avec un empattement de 2,90 mètres, proche de celui de la nouvelle BMW Série 5, et des porte-à-faux réduits, l’Emblème adopte les proportions typiques d’un véhicule électrique. Il pourrait accueillir une batterie encore plus grande que celle du Scénic E-Tech en version haut de gamme qui dispose d'un accumulateur de 87 kWh. Toutefois, Renault explore aussi l’idée de réduire la taille des batteries en s’appuyant sur des prolongateurs d’autonomie à hydrogène.

Selon la marque, cette solution permettrait de parcourir jusqu’à 1 000 km avec seulement deux arrêts de cinq minutes pour faire le plein d’hydrogène. Toujours est-il que le réseau de recharge en hydrogène est aujourd'hui confidentiel, surtout en comparaison des bornes électriques.

D'une manière générale, Renault ne semble pas encore prêt à suivre Toyota sur la voie des piles à hydrogène pour la production en grande série. Le choix se fera probablement entre des motorisations hybrides rechargeables, comme celles du Renault Rafale, ou un modèle entièrement électrique.

L'aérodynamisme poussé à son paroxysme ?

À partir de 2026, Renault produira des batteries au lithium fer phosphate (LFP) en complément de ses actuelles batteries NCM (nickel cobalt manganèse). Cette technologie ne contient pas de cobalt et coûte 20 % moins cher, même si elle est généralement moins dense en énergie. Renault compte "contourner" cette limite grâce à un design optimisé permettant d’intégrer plus de cellules dans la batterie.

Il est encore trop tôt pour avancer une autonomie exacte, mais en prenant en référence le Scénic E-Tech qui dépasse les 600 km d’autonomie, l’Emblème pourrait aller encore plus loin. Son design optimise l’aérodynamisme avec des solutions intéressantes : essuie-glaces dissimulés, poignées de porte escamotables, rétroviseurs remplacés par des caméras, prise d’air frontale active et un soubassement plat doté d’un diffuseur actif. Ce dernier élément, inspiré de la Formule 1, a été mis au point avec l’aide de l’écurie Alpine F1 Team.

D'une manière générale, le véhicule incarne les ambitions de Renault en matière d'économie circulaire et se positionne comme une sorte de matrice pour les prochains modèles de la marque d'ici à fin 2028. C'est d'ailleurs dans ces eaux-là que la version de série de ce concept pourrait voir le jour.

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