Tesla Cybercab : une voiture pilotée avec une manette de jeu vidéo ?

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Tesla pousse encore les limites avec le Cybercab, un véhicule sans commandes classiques, piloté comme un jeu vidéo via une manette. Entre innovations et défis réglementaires, ce taxi d'un futur pas si lointain soulève de nombreuses questions sur l'avenir de la conduite autonome et des véhicules partagés.

Le Cybercab ou l'art de réinventer la roue… en la supprimant

Imaginez la scène : un musée à Los Angeles, le Petersen Museum, où l'automobile rencontre l'art. Au milieu des expositions, une silhouette angulaire et futuriste trône, attirant les regards. C'est le Cybercab de Tesla, une voiture qui semble venue d'une autre époque – ou d'une autre planète. Mais ce n'est pas sa forme qui intrigue le plus. Non, ce qui captive vraiment, c'est son absence totale de commandes traditionnelles. Aucun volant. Aucune pédale. Rien. La vision de Tesla pour l'avenir du transport semble déroutante. Comment conduire un tel engin ? La réponse, aussi bizarre que brillante : avec une manette de jeu. Oui, comme pour un jeu vidéo.

L'idée d'utiliser une manette pour piloter une voiture n'est pas nouvelle, mais l'appliquer à un véhicule grandeur nature, qui plus est un taxi, c'est une toute autre histoire. Le Cybercab, exposé au Petersen Museum jusqu'à la fin de l'année, a été repéré en pleine action dans une vidéo montrant son arrivée dans les locaux. Les curieux ont vite remarqué qu'une personne était assise à l'avant, donnant l'impression que la voiture était pilotée manuellement – un sacrilège dans le monde des véhicules autonomes. Le mystère a été percé par Autoevolution, qui a confirmé grâce à des sources internes que le Cybercab pouvait être contrôlé avec une manette de type Xbox. Cette méthode a été utilisée pour manœuvrer la voiture à l'intérieur du musée, prouvant que, malgré tout, une intervention humaine est encore nécessaire. Plus surprenant encore, la voiture peut également être contrôlée à distance, à la manière d'un immense jouet radiocommandé. Un avant-goût du futur ? Peut-être.

Et pour le grand public ?

Le Cybercab n'est pas qu'un exercice de style. Il incarne la vision de Tesla pour ses futurs robotaxis, une flotte de véhicules autonomes capables de se déplacer sans intervention humaine – ou presque. Selon Tesla, des opérateurs de sécurité seront recrutés pour surveiller et, si nécessaire, contrôler ces véhicules à distance. Cette approche rappelle celle de Waymo, qui utilise déjà des opérateurs à distance pour gérer des situations complexes. Mais avant que ce rêve devienne réalité, plusieurs défis restent à relever. Outre les questions techniques, Tesla devra aussi s'attaquer aux aspects pratiques, comme le nettoyage et l'entretien des véhicules, un casse-tête logistique que General Motors, via sa filiale Cruise, a préféré éviter en se retirant de ce marché.

Tesla a également l'ambition de rendre le Cybercab accessible à tous. Cela signifie que les propriétaires devront eux aussi apprendre à gérer ces nouveaux outils, y compris le fameux contrôleur. Mais est-ce vraiment réaliste ? Actuellement, les normes de sécurité n'autorisent pas les véhicules sans commandes physiques sur les routes publiques. Pour que le Cybercab devienne une réalité, il faudra revoir ces réglementations. Elon Musk, fidèle à lui-même, semble prêt, s'appuyant sur ses relations pour faire bouger les lignes. Mais même avec un soutien politique, le chemin reste semé d'embûches. La question demeure : sommes-nous prêts pour une révolution qui redéfinit non seulement la voiture, mais aussi notre rapport à la conduite ?  Le Cybercab n'est qu'un aperçu de ce que pourrait être l'automobile de demain. Fascinant ou inquiétant, il ne laisse personne indifférent. Et c'est peut-être ça, la véritable révolution.s

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