Un pilote remplacé après deux GP, une première depuis plus de 30 ans
03/28/2025 03:00 AM
L’aventure de Liam Lawson chez Red Bull aura été de courte durée. Promu depuis l'écurie sœur Racing Bulls à l'intersaison, le Kiwi avait l'espoir d’être capable d'évoluer à un niveau proche à celui de Max Verstappen pour l’équipe autrichienne puisse redresser la barre.
C'est raté puisque la direction de Milton Keynes a décidé de le rétrograder après deux Grands Prix seulement. Une décision qui peut paraître sévère alors que le Néo-Zelandais n'a même pas eu le temps de montrer ce qu'il valait réellement sur la durée et qu'il venait de disputer deux courses sur des circuits qu'il ne connaissait pas et avec toute la pression qui allait avec.
Mais chez Red Bull on n'est pas du genre à trop prendre en compte les sentiments lorsqu'il s'agit de penser à la situation sportive de l'équipe. Ainsi, Liam Lawson a été contraint de céder sa place avec effet immédiat à Yuki Tsunoda qui portera les couleurs du taureau rouge pour la première fois en course chez lui au Japon dans quelques jours seulement (1er-3 avril).
1993, le dernier précédent
Pour trouver trace d'une situation similaire il faut remonter à la saison 1993 soit 32 ans en arrière. À l'époque, c'est Ivan Capelli, alors pilote de l'écurie du regretté Eddie Jordan, qui a vécu le même malheur que Liam Lawson.
Fraîchement arrivé de Ferrari en tant que pilote expérimenté pour épauler le jeune Rubens Barrichello, l'Italien n'a jamais réussi à se mettre au diapason, malheureusement contre son gré. Les problèmes ont commencé dès le premier Grand Prix en Afrique du Sud avec des soucis techniques récurrents, déjà rencontrés durant les essais de pré-saison, sur la Jordan qui débutait une troisième saison avec un troisième motoriste différent (Ford, Yamaha et désormais Hart) fragilisant ainsi la fiabilité de la 193 du Transalpin.
Seulement 18e et 4 places derrière son coéquipier brésilien sur la grille, Ivan Capelli n'a tenu que deux tours en course après être parti en tête-à-queue, endommageant la partie arrière-droite de sa voiture.
Alors qu’un rebond était attendu au Brésil deux semaines plus tard, le Milanais ne parviendra même pas à se qualifier pour le Grand Prix. Avec le départ de March fin 1992 et plus que 13 écuries sur la grille, ces dernières ont trouvé un accord pour que 25 voitures se qualifient tandis que la FIA avait initialement établi la limite à 24. Une seule allait donc passer à la trappe lors de chaque manche.
Pas de bol pour Ivan Capelli puisque cela tombera sur lui à Interlagos. Encore touché par un problème technique sur sa Jordan dès les essais, il n'a pas pu faire mieux que 26e, et donc dernier, à trois dixièmes du 25e, Michele Alboreto. Cela a marqué la fin de son aventure avec Jordan, qui a décidé de le remplacer par Thierry Boutsen dès le Grand Prix d'Europe à Donington, mais aussi en F1 après 93 départs.
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