Yuki Tsunoda confirme l'instabilité de la RB21 après son passage au simulateur
Hier à 01:46 AM
Faire ses débuts avec une nouvelle équipe lors de son Grand Prix national : les dieux du calendrier ont été généreux avec Yuki Tsunoda, qui s'apprête à entamer certainement l'un des week-ends les plus importants de sa carrière. Le Japonais a enfin obtenu la promotion chez Red Bull après laquelle il courait depuis son arrivée en F1 il y a un peu plus de quatre ans.
L'ancien coéquipier de Pierre Gasly s'apprête à débuter dans l'équipe la plus exigeante de la grille, où l'erreur n'est pas tolérée et où le capital de patience du management s'effrite à toute vitesse. Pour réussir, Yuki Tsunoda devra parvenir à dompter une Red Bull réputée capricieuse, dont ses prédécesseurs ont eu beaucoup de mal à extraire toute la performance.
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Sergio Pérez l'a payé de sa place après une dernière année anonyme, mais son remplaçant Liam Lawson a fait encore pire sur les deux week-ends qu'il a eus en début de saison. Yuki Tsunoda semble, lui, confiant sur ses chances de performer au volant d'une RB21, dont il a pu commencer à apprivoiser les caractéristiques lors d'un passage au simulateur de sa nouvelle équipe au sein de l'usine de Milton Keynes (Grande-Bretagne).
« J'ai testé la RB21 au simulateur. Évidemment, ce n’est jamais totalement représentatif en termes de difficulté réelle de la voiture, mais au moins, je n'ai pas eu l'impression qu'elle était extrêmement difficile à piloter. En même temps, j'ai pu ressentir ce dont les pilotes parlaient, comme l'instabilité ou le manque de confiance au volant, nuance le pilote nippon. J'ai essayé différents réglages. J'en ai encore d'autres que je veux tester pour améliorer un peu tout ça. Ces deux jours ont été assez productifs, et au moins, je sais maintenant dans quelle direction je veux aller. »
« J'ai une petite idée grâce au simulateur, mais c'est toujours un peu différent entre le simulateur et la voiture réelle. Donc, je verrai après si je dois ajuster quelque chose, mais je ne pense pas avoir besoin de changer mon style de pilotage, car jusqu’à présent, il fonctionne plutôt bien avec la voiture, je suppose. Sinon, je ne serais probablement pas ici en train de porter ce logo. Je vais simplement continuer à faire ce que je faisais avant et progresser étape par étape pour construire mon rythme et tout le reste. Peut-être que je n'aurai même pas besoin de ça, peut-être que la voiture sera performante immédiatement. Et ces dernières années, Red Bull a eu de très bonnes performances, que ce soit l'an dernier ou la saison précédente avec les deux voitures. Donc, j'ai vraiment hâte d'y être. »
Tsunoda trouve la RB21 plus stable que la RB20
S'il a attendu sa chance pendant quatre ans, Yuki Tsunoda a finalement eu l'occasion de piloter une Red Bull lors des essais d'après saison au lendemain du Grand Prix d'Abou Dhabi, ultime manche de l'année 2024. Le natif de Kanagawa avait impressionné le management de Red Bull au volant d'une RB20 qu'il assure être plus délicate à manier que ce qu'il a aperçu de la RB21.
« Si vous poussez la voiture à plus de 95 % de ses capacités, vous commencez à ressentir un peu de glissement à l'arrière. Le premier signe de glissement apparaît dès que vous commencez à tourner, que ce soit à l’avant ou à l’arrière, et c’est à ce moment-là que vous percevez la limite. Lors des essais d’Abou Dhabi, heureusement, il y avait beaucoup de zones de dégagement, donc j'ai pu attaquer immédiatement en sachant que même si je poussais trop, il y avait un peu de marge pour corriger. » note Yuki Tsunoda.
« C’est pour ça que j’ai pu attaquer dès le début et que, à ce moment-là, la voiture me semblait plutôt correcte. Historiquement, l'équipe a souvent dû composer avec une instabilité importante. C'était très visible : dès que je tournais le volant, cette caractéristique se manifestait immédiatement. Donc, même sans vraiment forcer, je pouvais déjà ressentir ces limites. Le principal point, c’est que je n'avais pas de pilote de référence (Isack Hadjar était dans l'autre Red Bull, NDLR) pour savoir si je roulais assez vite pour vraiment exagérer ces limitations. Mais avec la RB20, les choses étaient assez claires : elle avait déjà une limite bien marquée et facile à percevoir. »
Animé d'un rêve un peu fou d'un premier podium en Formule 1 dès ce week-end à Suzuka, Yuki Tsunoda devra mettre en pratique les premiers enseignements qu'il a pu tirer du simulateur dès les premières séances d'essais libres prévues vendredi à 4h30 puis 8h, heure française.
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