Moto2 : Raúl Castañeda explique ce qui est arrivé à l'équipe Preicanos et sa rupture avec Edu Perales
12/12/2024 06:30 AM
Raúl Castañeda était l’invité de la chaîne de Nico Abad pour parler de son équipe en Moto2 (Preicanos).
Par Ana Puerto / Motosan.es
Malheureusement, participer à un championnat de moto demande beaucoup d’efforts, ce qui conduit à la joie lorsque les résultats sont obtenus, mais malheureusement il y a aussi une part négative dans tout cela. Il n’arrive généralement pas qu’une équipe se dissolve, mais cela a été le cas de Preicanos en Moto2, dirigée par le fondateur Edu Perales (ancien propriétaire de l’équipe SAG également en Moto2 avec la société Stop & GO) et le PDG de Preico. Jurídicos, Raúl Castañeda , qui commandait l’équipe depuis juin de cette même année.
« Nous étions très excités pour les 2 prochaines années, de continuer à être dans le championnat du monde MotoGP, et la vérité est que nous avions déjà fait notre planification. Nous avions déjà nos vols, tout était fait. Et quand vous voyez ensuite que vous ne pouvez pas continuer parce qu’il y a un cas de force majeure et que ce n’est pas ma propre décision, alors bien sûr, vous êtes un peu brisé. Preicanos Racing team existera toujours parce que c’est une chose que je porte ici dans mon cœur, c’est une passion pour les motos et peut-être que maintenant cela va être une pause parce que cela n’aurait pas dû arriver, cela aurait pu être évité il y a 8 ou 9 mois, je vous expliquerai, mais c’est une pause » , a détaillé en premier Raúl Castañeda.
« Il nous a avoué qu’il n’avait pas payé l’assurance qu’il avait souscrite pour les pilotes »
Lorsque Edu l’a contacté initiallement, Raúl s’est rendu au siège de l’équipe avec son avocat Carlos, où ils ont parlé. « Il nous a montré toute l’équipe, les trois étages, tout très bien. Quand nous étions dans son bureau, il nous a avoué qu’il n’avait pas payé l’assurance qu’il avait pour les pilotes, que si nous continuions à chercher qui est responsable et qui doit payer Carlos Tatay, nous savions déjà de première main qu’il n’avait pas payé l’assurance », a-t-il commencé à nous raconter.
« Nous lui avons dit qu’en principe la compagnie d’assurance s’en occuperait et que si elle ne le faisait pas, nous devrions évidemment nous retourner contre elle », a expliqué Raúl Castañeda. « Il m’a avoué que l’équipe n’avait pas d’argent pour mettre de l’essence dans le camion et revenir d’Italie en Espagne, que ses employés n’avaient pas été payés depuis plusieurs mois, qu’il avait beaucoup de dettes à hauteur de 1 275 000 euros », a-t-il révélé.
« Je connaissais déjà les jeunes, les mécaniciens, les ingénieurs, les pilotes que nous avions, Jaume Masià et Bob Bendsneyder, et Dani Muñoz était sur le point d’entrer. Je me suis dit : ‘Je suis en train d’assister à quelque chose d’historique, parce que si je ne viens pas leur donner un coup de main, une équipe dans laquelle figure le champion du monde de Moto3 disparaîtra au milieu de la saison’ », se souvient-il.
« Je veux être ici si possible pour le reste de ma vie ».
Castañeda souligne que Perales a insisté : « Il m’a dit à ce moment précis que soit je rejoignais l’équipe, soit je disparaissais et je n’aurais jamais cette opportunité. Je lui ai donc dit OK, mais nous parlons de beaucoup d’argent, je voulais que les places soient garanties pour moi parce que je ne voulais pas m’engager pour quelques mois : je veux être là si possible pour le reste de ma vie », a-t-il déclaré.
Il m’a dit : « D’accord, mais pendant les premières semaines ou les premiers mois, les places ne seront peut-être pas encore à ton nom. Tu dois me laisser gérer cela petit à petit, parce que ce n’est pas normal. Mais surtout, ils ne doivent pas découvrir que j’ai beaucoup de dettes, parce que c’est un des points clés pour que je puisse continuer à participer au Championnat du Monde », a déclaré Raúl en citant Edu Perales.
Finalement, l’achat de Raúl n’a pas eu lieu. « Non, parce que j’ai avancé presque un total de 2,5 millions d’euros de plus que ce qui était déjà prévu et qu’il manquait un autre montant que je ne voulais pas mettre. Il m’a toujours demandé beaucoup de temps pour avoir les places et il ne m’a pas laissé parler directement avec Dorna ou l’IRTA », a-t-il déclaré. « Jusqu’à ce que j’aille en Malaisie où j’ai vu des choses étranges et parce qu’il y avait aussi une personne qui était un vétéran dans le monde du MotoGP, et qui est toujours là aujourd’hui. Il m’a dit : ‘Raúl, fais attention, elles ne seront jamais à ton nom, ils ne t’ont pas dit toute la vérité. »
« Il a insisté à ce moment précis sur le fait que je devais rejoindre l’équipe ou que je disparaîtrais »
Mais ce n’est pas tout, Raúl Castañeda a dû payer de sa poche les salaires de plusieurs employés. « Eduardo avait tellement de dettes qu’il n’a eu d’autre choix que de s’accrocher à moi, car il savait qu’il venait d’être ruiné. Je sais ce que c’est que d’avoir faim, je sais ce que c’est que de ne rien avoir et je voulais l’aider. Ce qu’il a utilisé, c’est que j’étais la seule personne qui allait lui faire payer ses dettes et qu’elles allaient continuer jusqu’à la fin de la saison », a-t-il souligné.
« Il a gâché sa vie pour une passion, le fait est qu’il m’a entraîné dans sa chute. Le fait est que maintenant, par chance ou par malchance, 2,5 millions d’euros, c’est beaucoup d’argent. Mais nous avons pu les payer », a déclaré Raúl Castañeda sans mâcher ses mots.
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Ana Puerto
Castañeda Preicanos Perales
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