MotoGP, Austin J3, Marc Marquez dit tout sur le chaos du départ : « un pilote doit être au courant du règlement, j'ai décidé de forcer la situation »

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On dit que même les génies trébuchent, et ce dimanche au Circuit des Amériques (COTA), Marc Marquez a prouvé le dicton en signant son premier faux pas de 2025. Sur cette piste texane qu'il a transformée en jardin personnel avec des exploits à la pelle, le roi de Cervera a goûté au gravier alors qu'il caracolait en tête. Mais avant ce coup du sort, il avait déjà joué un coup de maître digne d'un grand maître des échecs. À deux minutes du départ, avec une piste mi-figue mi-raisin sous une pluie taquine, Marquez a bondi de sa Ducati chaussée de pneus pluie pour sprinter vers les stands, où l'attendait une monture en slicks. En un éclair, la moitié de la grille l'a suivi comme des écoliers copiant sur le premier de la classe, plongeant le départ dans le chaos et repoussant le coup d'envoi de 15 minutes !

Ce dimanche à Austin, sur son terrain de jeu préféré, Marc Marquez a offert une performance étonnante, marquée par une erreur inattendue malgré sa maîtrise apparente de la situation. Connu pour ses exploits sur le Circuit des Amériques, où il a souvent fait étalage de son génie, le champion espagnol a cette fois perdu pied alors qu’il menait avec autorité. Mais son premier « clean sheet » de l’année ne s'est pas fait sans chaos.

Avec la pluie capricieuse qui arrosait la piste, Marquez a pris une décision audacieuse à deux minutes du départ. Plutôt que de risquer de partir avec des pneus pluie, comme c'était prévu, il a sauté de sa moto et s'est précipité vers les stands pour chausser des slicks, son équipe ayant préparé une moto prête pour cette stratégie. Quelques secondes après, la moitié de la grille a suivi son exemple, et la situation est devenue incontrôlable, entraînant un retard de 15 minutes avant le départ de la course.

Le pilote a expliqué cette manœuvre audacieuse sur DAZN, avec son habitude de faire preuve à la fois de malice et de sérénité : « j’ai été très clair sur les règles », a-t-il déclaré. « Dois-je l’étudier le soir ? Non, mais c’est notre travail : comprendre les règles, pas seulement rouler vite. » Une approche méthodique qui a permis à Marquez de mettre en œuvre une stratégie brillante mais risquée.

Marc Marquez : « je savais que si plus de dix pilotes me suivaient, le départ serait retardé et tout le monde partirait sur la grille »

La stratégie du #93 était parfaitement orchestrée : « à sept minutes de la fin, j’ai dit à l’équipe : ‘N’avons-nous pas le temps de changer de pneus ?’ Et ils ont dit non. Et j’ai dit : ‘Bon, à deux minutes de la fin, je quitte la grille. Tout le monde va probablement me suivre, et il y aura un retard au départ’, et c’est ce qui s’est passé. » Son chef technique Rigamonti a donné son feu vert pour préparer la moto avec les pneus slicks, et Marquez a mis à profit son intuition et son expérience pour faire basculer les événements en sa faveur.

Il poursuit en détaillant sa réflexion stratégique : « nous avons tout fait parfaitement, surtout notre stratégie de départ. J’ai réalisé qu’il pleuvait beaucoup et qu’à quinze minutes de l’arrivée, la ligne droite arrière était complètement mouillée. Mais ensuite, à sept ou huit minutes de la fin, j’ai réalisé que nous avions fait une erreur avec la pluie. » La prise de conscience qu'il y avait une majorité de pilotes en pneus pluie l'a poussé à agir. « J’ai donc demandé à mon chef d’équipe si la deuxième moto était prête. Il a dit oui, et je me suis dit : ‘Bon, je vais peut-être arrêter la grille.’ Parce que je savais que si plus de dix pilotes me suivaient, le départ serait retardé et tout le monde partirait sur la grille. J’ai décidé de forcer la situation ».

Marc Marquez a ainsi parfaitement manipulé la situation, en forçant les autres à le suivre dans un pari risqué. « C’était difficile, mais j’étais intelligent et je suis calme. J’étais convaincu de ma stratégie : partir dernier sur la grille. Si je n’étais pas suivi, je partirais dernier et j’essaierais de rattraper mon retard en course, car j’avais le rythme. Un pilote doit être au courant du règlement. Il doit l’étudier, connaître ses limites. Pas les limites, mais les règles et les respecter, et c’est ce que j’ai fait. »

Avec cette approche, Marquez a démontré une fois de plus qu'il est non seulement un génie de la piste, mais aussi un stratège aguerri capable de tourner les règles à son avantage.

Course MotoGP GP des Amériques : classement

Classement général MotoGP après Austin :

 

 

 

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