Stellantis veut déjà augmenter l'autonomie de sa nouvelle plateforme STLA Small
01/03/2025 07:03 AM
Stellantis est déjà en train de redéfinir les plans pour l’avenir des plateformes électriques. Alors que l’entreprise prévoit de lancer plusieurs modèles phares sur des plateformes électriques de nouvelle génération (STLA Small, STLA Medium, STLA Large, STLA Frame), l’enjeu de l’autonomie et du prix des véhicules devient plus crucial que jamais.
La plateforme STLA Small, une évolution de la eCMP, est au cœur de ces ambitions. Ce modèle sera utilisé pour des véhicules allant de la future Peugeot 208, à des plus lointains modèles comme la nouvelle Fiat 500 ou la Fiat Panda, attendue pour 2030. Toutefois, une question persiste : cette plateforme sera-t-elle capable de répondre aux exigences des consommateurs en termes d'autonomie et de prix ?
STLA Small : une nouvelle plateforme, mais avec des contraintes
La STLA Small devra couvrir les segments A, B et C, avec une autonomie cible de 500 km pour les véhicules électriques. À titre de comparaison, la plateforme CMP, sur laquelle repose déjà la Fiat 600 hybride, permet un prix d’entrée relativement bas, avec des modèles débutant autour de 25 000 €. La Peugeot 208, elle, commence à partir de 19 000 €. Toutefois, ces véhicules ne permettent qu’une transmission traction, et l’ajout d'un moteur électrique supplémentaire à l’arrière, comme on peut le voir sur l’Alfa Romeo Q4, est limité à un simple rôle de soutien.
La plateforme STLA Small, bien qu’adaptée pour les petits véhicules urbains, semble moins idéale pour les segments supérieurs. En effet, elle ne permet pas de proposer des transmissions intégrales ni des autonomies exceptionnelles. À l’inverse, la plateforme STLA Medium, qui sera utilisée pour des modèles comme la future Lancia Gamma ou la Peugeot 308, offre une gamme plus large de motorisations (MHEV, PHEV, électriques), des transmissions intégrales et une autonomie allant jusqu’à 750 km, comme le montre la nouvelle DS N°8.
La guerre des prix, un facteur déterminant
Le secteur automobile traverse une période de turbulences, avec une concurrence croissante des constructeurs chinois et la pression exercée par les véhicules électriques à bas prix. Même le futur modèle de Tesla, le Model Q attendu sous les 30 000 €, risquent de bouleverser l’équilibre du marché. C'est dans ce contexte que Stellantis doit trouver le bon compromis entre coût, performance et autonomie.
Si la plateforme STLA Medium, bien que plus coûteuse avec des modèles à des prix à partir de 30 000 €, peut offrir de meilleures performances et une autonomie plus longue, elle risque d'être trop onéreuse pour capter une clientèle plus large. La question se pose alors : quelle plateforme choisir pour les modèles comme la Lancia Delta, l’Alfa Romeo Alfetta ou même la Peugeot 308 ? Les avantages de la STLA Medium sont indéniables, mais le prix est un frein. La STLA Small, quant à elle, pourrait s’avérer plus rentable, mais avec des compromis à accepter en termes de performance.
Stellantis souhaite déjà améliorer STLA Small
Face à ces défis, Stellantis semble prendre la mesure de l’importance de la plateforme STLA Small dans son portefeuille de modèles. D'après nos informations, l’entreprise travaille déjà à l'amélioration de cette plateforme pour atteindre un objectif ambitieux : augmenter l’autonomie à 700 km, soit une amélioration de 200 km par rapport à l’objectif initial. Cette décision pourrait permettre à la STLA Small de devenir un pilier stratégique de l’offre de Stellantis, notamment pour les modèles de volume. Stellantis pourrait alors décider de basculer les futures Lancia Delta, Peugeot 308 ou Alfa Romeo Alfetta, sur cette plateforme.
L'entreprise peut également compter sur son partenariat avec Emotors, qui équipe déjà plusieurs modèles Stellantis, pour améliorer l’efficacité énergétique de ses véhicules. Emotors équipe en effet plusieurs véhicules du groupe, notamment la Peugeot e3008 et l’Alfa Romeo Junior Veloce avec son moteur M4, la Peugeot e208 et la Lancia Ypsilon avec son moteur M3, ou la Citroën e-C3 et la Fiat Grande Panda avec son moteur M2. Ce partenariat pourrait jouer un rôle clé dans l'optimisation de l'autonomie et de la performance des futurs modèles électriques de Stellantis.
Aussi le groupe peut compter sur son nouveau partenariat stratégique avec CATL, un leader chinois des batteries LFP. CATL, qui va ouvrir une usine en Espagne, pourrait permettre à Stellantis de produire des batteries à un coût réduit, offrant ainsi un avantage décisif dans la guerre des prix. Les batteries LFP sont particulièrement adaptées aux véhicules économiques, car elles sont moins coûteuses à produire tout en offrant une bonne autonomie.
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