MotoGP 2024 au Japon : Vendredi pour Binder !

D'abord l'Italie cherche toujours sa 900ème victoire toutes cylindrées confondues, raté en Indonésie où l'hymne « Fratelli d'Italia n'a pas été entendu »... Le plus gros scorer de Motegi est Marc Marquez (photo ci-dessus, MotoGP) cinq victoires (trois en MotoGP, en Moto2 et en 125) devant Lorenzo et Capirossi, trois victoires, toutes en 500/MotoGP. Honda a le plus gagné ici, dix fois, Ducati a sept victoires avec Martin en 2023, Miller en 2022, Dovizioso en 2017, Stoner en 2010, Capirossi en 2005, 2006, 2007. Yamaha gagne quatre fois, trois avec Lorenzo, une avec Rossi.

10h45 à Motegi, 3h 45 à Paris, on est passé à 25 degrés, piste à 29. Le MotoGP sort sous de gros nuages très vilains. Et ça attaque très fort, le premier trio est Martin/Bagnaia/ Marquez ! Puis réponse KTM, dont les motos sont logiquement assez performantes sur un circuit tout en freinages et réaccélérations, Binder et Miller se collent derrière les deux pilotes qui sont en bagarre pour le titre, Martin et Bagnaia. Ce n'est pas vrai mathématiquement mais reprendre plus de 70 points en cinq GP ce serait vraiment une anti-fin de saison. Les drapeaux de pluie, croix de Saint André rouge sur fond blanc sont agités. Ce qui peut, si la pluie continue, avantager le pilotage pur au détriment des très laides aéros d'avions de chasse à l'envers. Tout le monde est alors en Soft arrière, à l'avant Medium sauf quelques pilotes dont Marc Marquez. Tout le monde repasse au stand, Bagnaia a pris la tête du classement devant Martin, Diggia et Marc Marquez. Bagnaia dit depuis un paquet de GP que pour gagner il doit partir en tête et y rester, c'est assez restrictif comme créneau, mais quand il est dans cette position il est souvent imbattable... L'arrêt se poursuit, la pluie continue mais trop fine pour passer les pneus de pluie, trop forte pour continuer en slicks... La campagne autour du circuit disparaît dans un nuage qui serait sûrement romantique en estampes du pays mais pas terrible pour rouler. Et le temps tourne dans le vide. C'est la moitié de la session, on est au sec au fond des stands. On a enlevé les casques, mauvais signe. Il reste dix minutes de session quand on ressort des stands. Panneau de pluie agité à nouveau... On ne voit pas autre chose sur les panneaux de chronos que du noir, signe qu'il n'y a pas d'amélioration. On fait un tour et on rentre à la bergerie... Dans ce classement, Zarco est huit... Pas mal « hombre ». Cinq pilotes refont un tour juste avant le drapeau à damiers... Bagnaia, Martin, Diggia, Marc Marquez, Miller, Bezzecchi, Mir, Zarco, Vinales, Bastianini, voilà le top dix. Tristounet... On finit pa r s'entraîner à changer de moto en vue d'un possible flag to flag durant le sprint ou le GP.

On a laissé le circuit à l'Asia Talent Cup, pendant la pause déjeuner. Quand on court en Europe, ce serait génial de faire rouler les Side Cars, ou encore le samedi après le sprint, à 15h30 il ne se passe plus grand chose et c'est dommage... C'est donc l'heure des pré qualifs. Unique pour le MotoGP, en deux parties pour les autres cylindrées dont une le vendredi. Il pleuvote toujours, température de piste 28 degrés. Le Moto3 ouvre le bal, il est 13h15 local time. On est en slicks, la pluie est juste fine et pas permanente. Rappel : Pour être titré, Alonso a besoin de prendre trois points à Holgado et de ne pas laisser plus de cinq points à Ortola, sept à Veijer. Mais il commence mal par une sortie en TT, dans le gravier, excellent pilote de cross ! Bon, il a le deuxième temps derrière Ortola. Ortola qui est un des trois pilotes qui peuvent le bloquer dans sa marche au titre dès Motegi. Alonso a aussi des records à égaler, il est à neuf victoires dans la même saison, une de plus et il rattrapera Marquez, Mir et Gresini (10 victoires) et le record absolu est celui de Rossi, onze victoires en 1997. Sur la piste, Alonso ne fait pas de cadeaux, meilleur temps dès la moitié de la session. Bagarre avec la Honda de Piqueras qui fait décidément une superbe fin de saison. On peut imaginer que durant le GP, Alonso jouera les points, ensuite, si titre il y a il lui restera quatre GP pour égaliser les records des petites cylindrées. On s'approche de la fin, être dans les quatorze premiers est important vu la météo. Donc gros gaz. Alonso part dans le vert en avant dernier tour, il restera troisième temps derrière Ortola (record du tour, photo ci-dessus, MotoGP) et Piqueras. Veijer neuvième temps, Holgado treize, juste qualif. On passe au Moto2. Rappel, Ogura est en tête au général, 42 points devant Garcia, 52 devant Canet et Lopez, 55 devant Roberts. Le ciel est passé au blanc, c'est mieux que le coton noir, il ne pleut plus et la piste est à 31 degrés. On voit même l'ombre des pilotes sur la piste... Ogura est parti doucement, de très loin puis a remonté la pente au fil des tours en améliorant sa place quasiment à chaque tour. Il termine quatre, derrière Salac, Canet et Ramirez. Garcia, son adversaire direct, est dix-sept et pas qualif, s'il pleut demain il est chocolat.

Dix places à gagner ! La piste est montée à trente deux pour l'heure de pré qualif du MotoGP. Comme on a peu roulé le matin à cause de la pluie, c'est aussi une séance d'essai ! Martin tire le premier. Bagnaia lui colle deux dixièmes, Pecco ne fait pas le détail, quand il marche aussi bien dès le vendredi, c'est en principe très bon signe pour lui. Acosta passe trois, lui aussi est loin, trois dixièmes derrière Martin. Tout le monde est en Hard avant et Soft arrière, sauf Miller qui est en Medium. Marc Marquez est six, l'important est de se placer en Q2, s'il pleut pendant la pole... Il y aura peut-être des surprises ! A la mi-temps, Quartararo est neuf, Zarco treize. On voit que chez Gresini, Marc Marquez est colère. Pour lui un sixième chrono est une humiliation ! Bastianini s'en met une sérieuse, à la sortie du tunnel, dans un magnifique mais très rapide gauche, avant un pif paf... C'est là que les Ducati factory sont très fortes en freinage et réaccélération, Bastia y est allé un peu fort... Martin lime le bitume, quelques problèmes de grip à l'arrière. On ne voit plus de temps améliorés depuis un bout de temps, on roule, chose qui a été impossible le matin. Histoire de voir, Bagnaia suit Martin de près, des fois qu'il y aurait des trucs à repérer et à récupérer... Martin le laisser passer... et le suit, le chasseur chassé grand classique... A part Quartararo, tout le monde roule longtemps en pneus usés. Treize minutes du bout, Vinales inaugure les vrais tours rapides. Il est deux derrière Bagnaia puis Binder prend le lead, Miller monte quatre, c'est bon ça envoie. Du coup, Marc Marquez est juste dix et en danger, Quartararo perd son Top Ten. Acosta était passé sept il remonte deux, elles bouffent du lion les KTM ! Marc Marquez est remonté cinq, ces dix dernières minutes vont être une vraie baston, même à distance ! Acosta passe meilleur temps! Martin remonte trois derrière les KTM. Ouaaaaah ! Martin leader, c'est une vraie pré-pole ! Bagnaia deux. Et Bastia jaillit deux. Chute de Miller. Binder reprend le lead, bagarre intra KTM alors ? Chute de Zarco. Dernier tour, Marquez est deux derrière Binder, Martin trois, Acosta quatre, Bastianini cinq, puis Vinales, Bagnaia, Alex Marquez, Diggia, Bezzecchi. En Q1 les Français (Quartararo est encore tombé en panne de jus) Miller, Espargaro. Mais superbe session !

On a appris qu'il y un gros mouvement chez les ingés. Albesiano (photo ci-dessus) devient directeur technique chez Honda en 2025, il occupait le même poste chez Aprilia, c'est un calibre. Il a amené Aprilia très haut et a envie d'autres paris, il est aussi possible que l'entente avec Rivola se soit... détendue... Sterlacchini qui s'est fait virer de KTM comme tous les ingés ritals prendra ce poste chez Aprilia à partir des essais de Valence, le lendemain du GP. On a appris que Kawauchi, directeur technique de Honda et LCR va devenir responsable du team d'essai et sera remplacé par Mikihiko Kawase. Et oui, ça bouge de tous les côtés chez les grands ! On avait appris auparavant qu'Aki Ajo remplacera Guidotti, autre italien viré de KTM.

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