
Max Verstappen accusé de dépassement illégal à Djeddah : les critiques pleuvent

Aujourd'hui à 03:08 AM
Le premier virage du Grand Prix d’Arabie saoudite continue de faire débat. Plusieurs experts, dont Jolyon Palmer et David Coulthard, n’ont pas hésité à pointer du doigt Max Verstappen pour une manœuvre jugée trop agressive, voire déloyale, face à Oscar Piastri.
À l’extinction des feux, Piastri avait réalisé un excellent envol et pris l’avantage au freinage. Mais Verstappen, fidèle à son style incisif, a tenté de contourner l’Australien à l’extérieur du premier virage. Une tentative qui a rapidement échoué : le Néerlandais fut contraint de sortir de la piste tout en conservant tout de même sa position en tête, ce qui lui valut une pénalité de cinq secondes.
Pour Jolyon Palmer, ancien pilote devenu consultant pour la F1, il ne fait aucun doute que Verstappen n’avait pas l’intention de négocier ce virage dans les règles.
"C’est une nouvelle illustration de son refus d’être dépassé, juge-t-il. Il ne laisse pas de place, coupe le virage, reste devant, et force les commissaires à trancher."
Un précédent bien connu en 2021
Cette attitude n’est pas sans rappeler un épisode célèbre du GP de Djeddah 2021, où Verstappen avait déjà été accusé de défendre sa position de manière borderline face à Lewis Hamilton.
"Il répète le même type d’action, espérant que son rival ne prenne pas non plus le virage, et que tout cela passe pour un incident de course" note Palmer.
David Coulthard, autre voix influente du paddock, abonde dans le même sens : "Verstappen était clairement derrière au point de corde. Avec cette vitesse, il n’allait jamais passer sans couper."
Palmer est allé plus loin dans son analyse, en s’appuyant sur les données télémétriques. Il affirme que Verstappen a relâché les freins bien plus tôt que Piastri, augmentant sa vitesse de passage à un point tel qu’il était plus rapide qu’en qualifications – pourtant disputées avec peu d’essence et des pneus tendres.
"C’est la preuve que la manœuvre n’avait rien de réaliste" martèle-t-il.
Une pénalité inévitable selon Ralf Schumacher
Ralf Schumacher a également livré son interprétation. Pour lui, ce n’est pas tant le fait que Verstappen ait coupé le virage qui a posé problème, mais le fait qu’il ait gagné du terrain grâce à cette action.
"Il a conservé un net avantage en accélérant trop tôt, juge-t-il. S’il avait temporisé un peu, il aurait pu rester côte à côte avec Piastri dans le virage suivant, et peut-être éviter la sanction."
Schumacher ajoute que Piastri n’a pas laissé de marge de manœuvre non plus, ce qui aurait pu provoquer un accrochage. Mais selon lui, la pénalité infligée au champion du monde en titre est méritée : "Si la FIA ne sanctionne pas ce genre d’action, cela ouvre la porte à toutes les dérives."
Un avertissement pour l’avenir
Ce nouvel incident confirme la réputation de Max Verstappen : un pilote ultra-compétitif, parfois à la limite, voire au-delà. Cette fois, son audace n’a pas payé. Les instances sportives ont tranché, et leur décision pourrait bien servir de jurisprudence pour les prochains Grands Prix.