
Yuki Tsunoda toujours pas à la hauteur de la seconde Red Bull

Hier à 10:08 AM
Le problème chronique du second baquet chez Red Bull continue de miner l’une des équipes les plus performantes de l’histoire moderne de la Formule 1. Depuis le départ de Daniel Ricciardo, aucun pilote n’a su durablement s’imposer aux côtés de Max Verstappen, ce qui contraste fortement avec le règne sans partage du quadruple champion du monde.
La promotion de Yuki Tsunoda en 2025 avait été perçue comme un pari audacieux mais excitant. Pourtant, après quelques Grands Prix, les résultats peinent à convaincre. Comme le souligne l’ancien mécanicien de McLaren devenu consultant F1, Marc Priestley, la situation semble inchangée depuis l’ère Sergio Pérez, voire Liam Lawson : "Il y a de petits signes de progrès, mais ça ne suffira peut-être pas", estime-t-il.
Des attentes trop élevées pour un rôle crucial
Le souci principal ? Red Bull cherche un deuxième Verstappen, ce qui, selon Priestley, est tout simplement irréaliste : "Max est un pilote d’exception. Vous ne pouvez pas attendre qu’un jeune pilote, aussi talentueux soit-il, reproduise un tel niveau immédiatement."
Tsunoda, malgré sa combativité et des éclairs de performance, reste inconstant, notamment en qualifications. À Djeddah, il accusait près d'une seconde de retard sur son coéquipier. Dans une équipe luttant pour des titres mondiaux, c’est un écart rédhibitoire. Mal qualifié, il se retrouve ensuite englué dans le trafic et les turbulences aérodynamiques, loin des conditions de course dans lesquelles Verstappen excelle. En Arabie saoudite, il a même abandonné après s'être accroché avec Pierre Gasly.
Une gestion trop brutale des jeunes talents ?
Red Bull n’est pas connu pour sa patience : Lawson a été évincé après quelques apparitions prometteuses seulement, et Tsunoda se retrouve déjà sous pression. Le baquet de la deuxième voiture semble désormais maudit, devenant un jeu de chaises musicales où les jeunes talents sont souvent sacrifiés avant d’avoir eu une réelle chance d’apprendre et de progresser.
Si Red Bull veut pérenniser sa domination, elle devra probablement revoir sa stratégie. Plutôt que de chercher désespérément un clone de Verstappen, l’écurie pourrait miser sur la stabilité et l’accompagnement à long terme d’un équipier fiable, capable de maximiser les résultats tout en soutenant l’effort global.
Sinon, ce problème du "deuxième pilote" continuera d’alimenter les crises internes, tout en menaçant la sérénité de Max Verstappen, une situation que Red Bull ne peut se permettre à l’aube des nouvelles réglementations 2026.