
Alain Prost a frôlé la mort

Aujourd'hui à 07:03 AM
Quatre fois champion du monde, 51 victoires en grand prix: Alain Prost affiche l'un des plus beaux palmarès de l'histoire. A tel point que pour Pascal Praud, celui qui était surnommé le « Professeur » est rien de moins que le plus grand pilote de l'histoire. Malgré ses succès en série, l'ancien pilote n'en a pas moins connu de grosses frayeurs au cours de sa carrière.
« J'ai vu la mort plusieurs fois. J'ai eu de la chance », a-t-il ainsi asséné sur le plateau de L'heure des pros. « La première année, j'ai cassé les suspensions. À l'époque, les voitures n'étaient pas fiables. Lors du dernier grand prix de la saison, je casse la suspension arrière », a-t-il indiqué, ajoutant: « Je suis à peu près à 250 km/h et je vois le rail arriver. On ne peut rien faire, je n'ai plus de freins, je n'ai plus rien. Ce moment, je l'ai encore en tête. Je me suis dit : « C'est fini. » »
« Et il meurt sous mes yeux »
« J'ai de la chance. C'est à Watkins Glen, à côté de New York, qui est un vieux circuit où les rails font 50 centimètres de haut. Mais ils sont vieux, donc ils sont un peu pourris », a-t-il poursuivi, ajoutant « être passé dessous ». « J'atterris 200 mètres plus loin, dans un champ. Je prends quand même la roue sur la tête, ce qui m'a posé beaucoup de problèmes pendant une bonne quinzaine de jours », a-t-il encore confié sur cette mésaventure.
Et Alain Prost s'estime d'autant plus chanceux qu'il a couru à une époque où les accidents tragiques étaient nombreux. « Il y avait tous les accidents qu'on a vus, les copains qui mourraient sous nos yeux », a-t-il ainsi souligné, se remémorant notamment le décès de l'Italien Elio De Angelis au GP de France : « La voiture est sur le rail, il est coincé dedans. J'essaie de le sortir, mais je n'y arrive pas. La voiture se consume, il fait 1000°, je ne peux pas tenir. Et il meurt sous mes yeux. »