Charles Leclerc sonné : Ferrari perd pied en qualifs et laisse McLaren s'échapper

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Alors que Ferrari semblait en mesure de rivaliser pour la pole position sur le circuit de l'Albert Park, les qualifications du Grand Prix d'Australie ont tourné au désastre pour l'écurie italienne. Charles Leclerc, qui avait dominé la deuxième séance d’essais libres, n’a finalement pu décrocher que la septième place sur la grille. Son nouveau coéquipier, Lewis Hamilton, partira juste derrière lui en huitième position.

La performance de Leclerc en Q3 a été particulièrement décevante. Après un premier tour prometteur à moins d’un dixième de Max Verstappen, le Monégasque n’a pas réussi à améliorer son chrono sur sa dernière tentative. Il accuse finalement un retard de plus de six dixièmes sur Lando Norris, auteur de la pole position.

Une perte de performance progressive en qualifications

Leclerc a reconnu que Ferrari a perdu du rythme au fil des sessions qualificatives : "Plus nous avons poussé la voiture, plus nous avons découvert de l’inconstance, ce qui est dommage."

"Nous étions performants en Q1, un peu moins en Q2, et en Q3, il a fallu forcer pour tenter d’extraire le maximum de la voiture. Mais nous n’avons pas suivi l’évolution de la piste comme nos adversaires, ce qui nous a coûté cher. Nous devons analyser cela pour optimiser notre course."

L’un des secteurs clés où Ferrari a perdu du terrain est le dernier, où l’équipe était pourtant compétitive en essais libres. Leclerc pointe du doigt la gestion des pneumatiques comme une explication possible : "Dans le dernier secteur, la surchauffe des pneus est un facteur déterminant, et aujourd’hui, j’ai eu beaucoup plus de mal qu’hier. Nous allons devoir comprendre pourquoi."

Des choix de réglages en question

Les ingénieurs de Ferrari vont également examiner si les ajustements apportés à la monoplace dans la nuit ont eu un impact négatif : "Nous avons perdu en compétitivité par rapport à hier, et nous savons ce que nous avons changé. Il faudra donc analyser cela de près."

Malgré cette contre-performance, Leclerc refuse de tirer des conclusions hâtives sur les caractéristiques de la SF-25 : "Je ne dirais pas que la voiture a une fenêtre d’exploitation plus réduite que l’an dernier. Mais en Q3, c’était particulièrement compliqué. Jusqu’ici, je n’avais pas ressenti de tels problèmes. Nous devons attendre et voir."

Ferrari encore loin de McLaren et Red Bull

Si l’écart avec McLaren en qualifications semble préoccupant, Leclerc reste convaincu que ce n’est pas représentatif du véritable potentiel de la Ferrari.

"J’espère que nous serons plus proches en course, confie-t-il. Nous avons perdu notre équilibre et notre fenêtre de performance en Q3, ce qui a amplifié l’écart. Quand les écarts sont aussi serrés, il est facile de tout perdre sur un tour."

Toutefois, Leclerc rappelle que la saison ne fait que commencer et qu’il faudra rester concentré : "C’est seulement la première course de l’année, et il y a encore beaucoup de travail à faire. Nous devons rester calmes, maximiser nos points en course et progresser. Je pense que cette voiture a un grand potentiel, mais pour l’instant, nous ne l’exploitons pas au maximum."

Dimanche, Ferrari devra composer avec une grille de départ très disputée, où McLaren, Red Bull et Mercedes partiront devant, mais aussi Yuki Tsunoda (Racing Bulls) et Alex Albon (Williams), tous deux qualifiés de manière surprenante devant les Ferrari.

Lorsqu’on lui a demandé si la moindre erreur serait fatale dans cette lutte ultra-serrée, Leclerc a conclu avec lucidité : "C’est certain. Mais c’est aussi une bonne chose pour la F1."

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