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Et si un Français dirigeait Nissan ?
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Aujourd'hui à 11:00 AM
Vous le savez probablement si vous suivez l’actualité automobile. En ce moment, la situation de Nissan n’est pas vraiment au beau fixe. Et pour cause, le constructeur japonais traverse une crise importante, puisqu’il subit de grosses difficultés financières. Séparé de Renault, il cherche désormais à assurer son avenir en trouvant de nouveaux partenaires stratégiques. Un rapprochement avec Honda aurait pu être une solution. En effet, les discussions avaient bien avancé, mais elles se sont brutalement arrêtées. Et ce à cause de désaccords majeurs qui ont éclaté entre les deux entreprises. Mais pas question pour la firme japonaise de se laisser abattre, bien au contraire.
Un nouveau patron chez Nissan ?
Ainsi, Nissan doit désormais revoir sa stratégie. Et ce n’est pas tout, car l’entreprise ne se contente pas de chercher un nouveau partenaire. Elle envisage aussi de remplacer son PDG, Makoto Uchida. En poste depuis 2019, il subit de plus en plus de pressions après plusieurs résultats financiers décevants. Selon des sources proches du dossier, Nissan aurait entamé des discussions pour évaluer l’intérêt de plusieurs candidats à sa succession. L’entreprise refuse toutefois de commenter ces informations.
Cependant, le site TT News semble être plutôt bien renseigné. Ce dernier indique en effet qu’un nom ressort particulièrement pour remplacer le PDG de Nissan. De qui s’agit-il ? Et bien c’est un Français qui pourrait être placé à la tête du constructeur japonais. Il s’agit de Jérémie Papin. Ce Français, nommé directeur financier en décembre dernier, apparaît comme un choix crédible. Son expérience et sa connaissance du secteur pourraient convaincre la firme basée à Yokohama de lui confier la direction de l’entreprise. Le 27 février, la publication économique japonaise Diamond a révélé que Nissan envisage sérieusement cette option. Mais rien n’a encore été confirmé pour le moment. Nous devrions en savoir plus au cours des prochains mois à ce sujet.
Une situation compliquée
Malgré la pression, Uchida reste combatif. Âgé de 58 ans, il a affirmé récemment qu’il était prêt à quitter son poste si on le lui demandait. Mais il veut d’abord stabiliser les finances de Nissan. Il a averti les investisseurs d’une perte nette de 80 milliards de yens (soit environ 536 millions de dollars) pour l’exercice fiscal qui se termine en mars. Un chiffre bien éloigné des 380 milliards de yens de bénéfices qu’il espérait encore il y a neuf mois.
Quoi qu’il en soit, l’annonce de la possible restructuration a eu un effet immédiat en bourse. À Tokyo, l’action Nissan a bondi de 4,9 % en début de matinée. Pour certains analystes, ce mouvement montre que l’entreprise cherche encore activement une solution pour sortir de la crise. Nissan veut rassurer ses investisseurs et prouver qu’elle reste capable d’attirer un nouveau partenaire stratégique. Désormais, la firme continue d’explorer d’autres pistes pour assurer son avenir. Elle mise notamment aussi sur une collaboration renforcée avec Honda et Mitsubishi Motors.
Les trois constructeurs japonais travaillent ensemble sur les batteries de véhicules électriques et le développement de logiciels. Le 13 février, lors d’une conférence de presse, Uchida a insisté sur l’importance de ces partenariats pour l’avenir de Nissan.