
Isack Hadjar se sent poussé par Liam Lawson

Aujourd'hui à 10:08 AM
Sous le soleil brûlant de l’Arabie Saoudite, la pression n’est pas seulement venue du climat pour Isack Hadjar, mais aussi de son propre garage. Le jeune pilote français de Racing Bulls a dû composer avec la résurgence de son coéquipier Liam Lawson, fraîchement rétrogradé de Red Bull Racing.
Lors des qualifications à Djeddah, Lawson a pour la première fois devancé Hadjar, avec un écart de 0,227s en Q2. Et bien qu'une pénalité de 10 secondes l’ait relégué à la douzième place à l’arrivée, le Néo-Zélandais a terminé à seulement 1,4 seconde d’Hadjar, classé dixième. Une démonstration de rythme de course qui envoie un signal fort.
"Ce week-end, il était vraiment, vraiment rapide, a reconnu Hadjar au sujet de Lawson. En qualif, il a tiré le maximum de la voiture. Il devient plus fort maintenant, clairement, et il me pousse, tout comme Yuki Tsunoda me poussait aussi."
Lawson : regain de confiance
Lawson a réalisé une course musclée. Avec une stratégie médium-dur similaire au peloton, il a dépassé Alonso, Bortoleto, Doohan, Ocon et Stroll. Malheureusement, une manœuvre hors piste sur Doohan lui a coûté cher avec cette pénalité de 10 secondes.
"On a passé la course à dépasser, mais au final, ma stratégie n’a pas payé, a-t-il regretté. On a tout donné dans les derniers tours pour creuser l’écart avec Fernando, mais ce n’était même pas pour les points, c’est dommage."
Malgré tout, Lawson a exprimé un regain de confiance : "Je pense que c’est notre meilleur rythme de la saison jusqu’à présent. Je me sens à nouveau dans le coup. Il nous manque encore un peu de vitesse face aux meilleures équipes, mais on va travailler là-dessus pour Miami."
Hadjar : amour de la course
De son côté, Hadjar a qualifié sa course de « parfaite », en dépit d’un résultat modeste. En optant pour une stratégie différente (dur-médium), il a pu remonter jusqu’à la 10e place, récoltant un point précieux. Mais sa frustration est palpable.
"C’était une course parfaite, et n’obtenir qu’un point, c’est un peu… dur, déplore Isack. Quand j’ai vu que les deux Williams étaient devant moi après l’arrêt, j’ai compris que c’était foutu."
S’il sortait d’un crash difficile en Australie, Hadjar s’est relevé avec force, porté par sa passion intacte : "C’est l’amour de la course. J’aime ça tellement, je suis à fond. C’est pour ça qu’un coup dur comme Melbourne ne suffit pas à m’abattre, parce que j’adore piloter et donner le meilleur de moi-même."
Alors que le paddock se dirige vers Miami, le duel interne chez Racing Bulls s’intensifie. D’un côté, Lawson retrouve son mordant et pousse pour regagner sa place. De l’autre, Hadjar continue de faire preuve de détermination et de constance. Deux jeunes loups, un seul baquet convoité chez Red Bull : la bataille ne fait que commencer.