Pénalité de Verstappen : un ancien de Red Bull en désaccord

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Positionné en pole, Verstappen a été surpris par un excellent envol de Piastri. L’Australien a réussi à prendre l’intérieur au premier virage, mais le champion du monde, refusant de céder, a coupé par l’échappatoire pour conserver sa place en tête. Rapidement, Piastri a demandé à la radio que la position lui soit rendue, jugeant que l’action n'était pas conforme.

Verstappen, lui, a estimé avoir été « poussé hors piste ». Pourtant, les images et les données recueillies ont décidé les commissaires à infliger cinq secondes de pénalité au tenant du titre. Une sanction que Verstappen n’a pas digérée, la qualifiant par radio de "belle blague" (avec quelques mots censurés au passage).

Wheatley n’aurait pas fait ce choix

Interrogé sur la décision de Red Bull de ne pas rendre immédiatement la position, le nouveau team principal de Sauber Jonathan Wheatley (photo ci-dessus), longtemps directeur sportif de Red Bull chargé du suivi des règlements et des relations avec les commissaires, n'approuve pas : « J’aurais conseillé autre chose. Je pense que dans notre équipe à l’époque, on aurait géré ça différemment. »

Il fait ici référence à la logique stratégique bien connue : rendre la position immédiatement peut parfois éviter une pénalité plus coûteuse à long terme. Selon Wheatley, ce genre de discussions aurait dû avoir lieu sur le moment.

Horner défend Verstappen

De son côté, Christian Horner continue de défendre son pilote. Pour lui, Verstappen avait clairement l’avantage à l’entrée du virage et la pénalité est très sévère. Pourtant, il admet implicitement que la décision de ne pas rendre la position était calculée : « Si on avait rendu la position, on se serait retrouvé dans l’air sale, et à la merci d’une attaque de George Russell. »

Autrement dit, Red Bull a préféré risquer une pénalité que de perdre stratégiquement sa position sur la piste, surtout en début de course. Et avec une voiture dominante, l’écurie pensait pouvoir absorber la pénalité.

Un précédent avec Norris

L’ironie ? L’an dernier à Austin, c’est Lando Norris – équipier de Piastri – qui avait été pénalisé dans une situation inversée face à Verstappen, après l’avoir dépassé hors-piste, même s’il estimait avoir été forcé à l’extérieur. Ce précédent montre bien à quel point les décisions de piste peuvent être influencées par des lectures fines des règles, et parfois des interprétations divergentes.

Red Bull a pris un pari. Il n’a pas payé cette fois, et Verstappen a terminé deuxième au lieu de gagner. Mais ce genre de stratégie est révélateur : le moindre détail compte, et même les plus grandes équipes peuvent parfois jouer un peu trop près du feu.

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