
Ferrari rebondit en Australie grâce à sa nouvelle suspension

Aujourd'hui à 09:15 AM
Bien malin qui peut interpréter les chronos réalisés en essais libres, compte tenu des différences de programme entre les écuries.
Le meilleurs temps de Charles Leclerc en gommes tendres (un dixième de seconde plus rapide que les McLaren) a ainsi été exécuté au terme de deux tours menés tambour battant, alors qu’Oscar Piastri et Lando Norris ont signé leur meilleur performance à la fin d’un relais de sept tours.
Par ailleurs, les deux McLaren MCL39 roulaient avec significativement moins d’appui que leurs concurrentes : elles gagnaient beaucoup de temps en ligne droite et en perdaient dans les virages.
La Ferrari SF-25 , plus chargée, semble mieux préserver ses gommes, ce que les longs relais du Monégasque ont confirmé (Hamilton, à quatre dixièmes de son équipier, paraissant encore être en phase d’adaptation, lui qui s’est plaint à la radio de na pas pouvoir bien faire tourner la voiture…).
Ferrari maîtrise déjà sa nouvelle suspension…
Plus globalement, la Scuderia semble avoir déjà trouvé le mode d’emploi de sa nouvelle suspension avant, désormais à tirants à l’avant (“pullrod”) et non plus à poussoirs (“pushrod”).
En adoptant cette cinématique, l’écurie transalpine rejoint Red Bull, McLaren, RB et Sauber, qui utilisent cette configuration depuis parfois plusieurs saisons. Plus légère et plus compacte, une suspension à tirants permet d’abaisser le centre de gravité de la voiture, puisque les basculeurs, amortisseurs et barres de torsion sont installés dans le bas de la monocoque.
Cette solution, explique Serra, “nettoie” le dessus du châssis pour fournir à l’écoulement de l’air un chemin plus propre :
“Ce dessin permet d'assainir l'écoulement du flux d'air autour de la voiture, tout en offrant une plus grande marge de manœuvre pour le développement aérodynamique, qui avait atteint un plafond avec la version précédente”.
Même si elle complique la vie des mécaniciens (obligés de travailler dans la monocoque), elle offrirait aussi une plus grande amplitude dans la compression progressive de l’amortisseur, permettant d’être souple à basse vitesse et dur à plus vive allure. De quoi améliorer l’exploitation des pneumatiques dans toutes les conditions, y compris en qualifications, où sa devancière peinait à faire monter ses gommes en température.
… mais Vasseur reste prudent
Malgré cette adaptation fluide à la nouvelle suspension (entre autres nouveautés) et en dépit de ces débuts prometteurs, le patron de Ferrari, Fred Vasseur, reste prudent, la première journée sur la piste de l’Albert Park étant toujours particulière :
“La journée d'aujourd'hui s'est bien passée, mais nous n'avons eu que deux séances, explique le Français. Ce qui est un peu difficile à Melbourne, c'est que la piste est très sale au début et que l'adhérence augmente beaucoup au cours du week-end, si bien qu’il faut toujours penser à la séance suivante, sans trop penser au passé. On doit maintenant se concentrer sur la suite. Demain, il fera beaucoup plus chaud et il y aura probablement un peu de pluie dimanche.”
Ferrari semble donc être en tête de peloton avec McLaren, alors que Mercedes et Red Bull doivent encore libérer le potentiel de leur monoplace. L’an passé, Carlos Sainz avait remporté la course, quinze jours après son opération de l’appendicite.