À l'image du circuit de Chine, Suzuka s'est enrobé d'un nouvel asphalte cet hiver

https://www.autohebdo.fr/app/uploads/2025/03/DPPI_00123036_019.jpg

Après la Chine, la Formule 1 se rendra au Japon pour le troisième rendez-vous de la saison. Tout comme le circuit de Shanghai, celui de Suzuka a subi un resurfaçage partiel cet hiver. Les premiers retours de la Super Formula, dont les essais de pré-saison et la première manche se sont déroulés sur le tracé japonais, ne sont pas rassurants. De quoi inquiéter la Formule 1 ?

Lors du Grand Prix de Chine ce week-end, le nouvel asphalte a fait couler de l'encre. Effectivement, le revêtement devait être appréhendé de la meilleure des manières par les écuries dans l'objectif de comprendre ses nouvelles limites d'adhérences ainsi que la dégradation pneumatique. L'ingénieur en chef de Pirelli, Simone Berra, admettait que les niveaux d'adhérence de ce nouvel asphalte étaient « vraiment impressionnants » mais était aussi cause « d'une dégradation importante sur le pneu gauche, entraînant une chute des performances ». En réaction, le fournisseur de pneumatiques a fait le choix d’augmenter les pressions minimales pour contrer ces désagréments. Si la dégradation a été parfaitement gérée par les écuries le dimanche, le samedi s’est avéré plus délicat. Sur l’asphalte neuf et abrasif, Oscar Piastri, à la poursuite de Lewis Hamilton lors de la course Sprint, n’est pas parvenu à rattraper le Britannique à cause de ses pneus médiums particulièrement endommagés.

Ainsi, les caractéristiques des revêtements sont essentielles à prendre en compte pour les différentes écuries. À l’instar de la Chine, un travail similaire devra être effectué au Japon puisque le tracé du pays du Soleil Levant arborera également une nouvelle robe. Effectués début janvier, les travaux ne concernent pas la totalité du circuit mais la voie des stands ainsi que l'East Course. C'est-à-dire la section allant de la ligne droite de départ jusqu'à la courbe Dunlop, située à la fin du premier secteur, soit au total environ un tiers du tracé.

Des débuts qui suscitent des interrogations

La Super Formula, championnat de monoplaces japonaises, s'est rendu à Suzuka pour des tests le 18 et 19 février dernier. Lors de ces deux journées, neige et nouveaux pneus étaient de la partie, compliquant la potentielle analyse du nouveau revêtement. Cependant, la présence de bosses indésirables, aux virages 3 et 7, a été notifiée par plusieurs pilotes, notamment Sho Tsuboi, champion en titre de la discipline. Face à ces plaintes et aux dangers induits par ces aspérités, le circuit nippon a rapidement réagi et les zones pointées du doigt par les pilotes ont été refaites.

Ces anomalies de revêtement questionnent. Si la discipline de la Super Formula en a subi les défauts, qu'en sera-t-il de la Formule 1, des monoplaces autrement plus pointues ? Pour la comparaison, la pole position de Tomoki Nojiri en Super Formula s'est effectuée en 1’36″060 lors de la première manche de la saison 2025 tandis que la Formule 1 de Max Verstappen s'est attribuée la première place sur la grille en 1’28″197 lors de la saison 2024 : une différence abyssale. De plus, l'actuelle réglementation technique de la catégorie reine du sport automobile repose sur le principe de l'effet de sol, ce qui a pour conséquence de rendre ces monoplaces particulièrement sensibles aux aspérités de l'asphalte. En conclusion, une bonne et rapide compréhension du nouveau revêtement sera une des clés du succès pour les écuries.

Rendez-vous le dimanche 6 avril prochain, à 7h00 (heure française), pour la troisième manche de la saison de Formule 1 à Suzuka.

À LIRE AUSSI >Déjà un opposant aux V10 ? Audi monte au créneau

The post À l’image du circuit de Chine, Suzuka s’est enrobé d’un nouvel asphalte cet hiver appeared first on AutoHebdo.

img

Top 5 Actu auto et moto

×