
Il loue un Audi RS Q8 alors qu'il n'a pas le permis de conduire !

Hier à 11:30 AM
Dans le Gard, un jeune homme sous libération conditionnelle a trouvé une idée risquée pour honorer un rendez-vous avec son conseiller du service pénitentiaire d'insertion et de probation (SPIP). Il a décidé de louer un Audi RS Q8. Cependant, il s'avère qu'il n'a jamais passé son permis de conduire.
La provocation ultime à bord d'un Audi RS Q8
Dans ce SUV allemand surpuissant de plus de 600 chevaux, il a été flashé à 142 km/h sur une route départementale limitée à 90 km/h. Ainsi, selon les informations d'Objectif Gard, il se retrouve face à la justice avec un casier judiciaire déjà bien chargé. En effet, le contraste de cette affaire est clairement saisissant. Un homme sans permis, sans emploi et au lourd passé judiciaire, se retrouve au volant d'un Audi RS Q8. Ce monstre d'ingénierie allemande frôle les 200 000 euros en version neuve. Il est difficile d'imaginer plus provocant comme choix de véhicule pour se rendre à un rendez-vous censé marquer le début de sa réinsertion.
Devant la justice, le prévenu explique qu'il n'avait loué la voiture "que depuis dix minutes". Cependant, ce court laps de temps a été suffisant pour qu'il se fasse flasher sur une route départementale de Rodilhan, près de Nîmes. Il s'est justifié car il devait "aller à Tarascon pour voir le SPIP", comme si cette mission justifiant l'infraction flagrante et la prise de risque évidente.
Le prévenu s'est rendu au tribunal en début de semaine.
L'ironie de la situation n'a clairement pas échappé à la procureure Estelle Meyer. Elle résume d'ailleurs cette affaire à l'aide d'une phrase très percutante et directe :
"Il ne fait rien de ses journées et il est au volant d'une puissante voiture."
Ce résumé dit tout du déséquilibre de cette situation insolite.
Un verdict inattendu au tribunal
Au-delà de l'image de l'ex-détenu fan de bolides surpuissants, c'est tout un enchaînement de fautes qui ressort de son dossier. Cela concerne la conduite sans permis, des grands excès de vitesse et le non-respect des obligations judiciaires. Sans l'intervention des forces de l'ordre, ce cocktail explosif aurait rapidement pu tourner au drame.
Ce lundi 24 mars, l'audience en comparution immédiate aurait immédiatement pu sceller le sort du prévenu. Il a déjà été condamné à deux reprises pour des affaires de stupéfiants mais est sorti de prison en janvier 2025. Néanmoins, la procureure estime que la récidive et l'attitude désinvolte du prévenu ne laissent guère place à la clémence. Ainsi, elle requiert 6 mois de prison ferme et la révocation de son sursis probatoire.
Mais contre toute attente, la défense du bâtonnier Philippe Ramon parvient à convaincre le tribunal de faire preuve d'indulgence. Grâce à cette intervention, le prévenu écope de 6 mois de prison mais sous la forme d'un placement sous bracelet électronique. En tout cas, l'escapade du prévenu en Audi RS Q8 restera un exemple frappant des dérives possibles d'un système de location trop accessible.