MotoGP, Valentino Rossi se confie avec émotion : « C'était le moment le plus dangereux de ma carrière »

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En plus de vingt ans de MotoGP, Valentino Rossi a beaucoup d'anecdotes en réserve. Chacune de ses sorties dans la presse est une occasion de se replonger dans l'histoire de notre discipline favorite, qu'il a marqué de son empreinte. Comme tous les autres grands, il est souvent tombé, et parfois très violemment. Le nonuple champion du monde revient aujourd'hui sur l'un des pires moments de sa carrière, qui aurait pu se terminer en véritable tragédie.

Pour son anniversaire – il a désormais 46 ans –, « The Doctor » s'est longuement confié au média italien la Corriere della Serra. On connaît tous ses succès, bien sûr, mais ses périodes de doute et de convalescence, beaucoup moins. Il est d'abord revenu sur sa fracture ouverte du tibia-péroné droit, terrible blessure résultant d'un énorme accident au Mugello en 2010. « Je n'ai jamais eu aussi mal. Une douleur comme celle-là est insoutenable, et la vision l'était tout autant. On pouvait voir l'os qui ressortait de la jambe, et j'avais la sensation qu'une partie de mon corps s'était détachée » affirmait-il. Cette terrible blessure ne lui fit manquer que quatre courses : il était même de retour sur la plus haute marche du podium en Malaisie, douze manches plus tard.

 

 

Parfois, on se demande si les pilotes ressentent la peur, mais force est de constater qu'ils arrivent à la surmonter, si elle existe. Car après de terribles accidents comme celui évoqué ci-dessus, ils repartent de plus belle, avec plus d'assurance encore. Cependant, la peur n'est jamais loin, surtout quand le drame est évité de peu. Ce fut le cas au Red Bull Ring en 2020, lorsque les motos de Franco Morbidelli et de Johann Zarco manquèrent de découper Valentino Rossi et Maverick Vinales, qui le précédait. Par miracle, personne n'a été touché. « La moto de Morbidelli est passé devant moi, comme une balle. C'était le moment le plus effrayant de ma carrière, et il a précipité ma retraite, fin 2021. Le lendemain matin, j'étais heureux d'être en un seul morceau. J'ai eu beaucoup de chance » ajoutait-il.

Lors de cette séquence émotions, il ne put s'empêcher d'évoquer le destin de son ami Marco Simoncelli, décédé lors du Grand Prix de Malaisie 2011. « On vient de passer son anniversaire, le 20 janvier. Heureusement, les pensées s'adoucissent avec le temps. Je me dis que c'est dommage de ne pas l'avoir vu grandir, de voir ce qu'il aurait fait en MotoGP, généreux comme il était. C'est un regret que j'aurai toujours » concluait-il.

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Franco Morbidelli à Spielberg en 2020, quelques instants avant l’accident. Photo : Michelin Motorsport

 

Photo de couverture : Michelin Motorsport

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