MotoGP, Yamaha va devoir trancher sur son V4 : « nous ne pouvons pas continuer à développer plusieurs projets en parallèle, cela prend beaucoup de tem
12/11/2024 01:00 AM
Yamaha se trouve à un tournant décisif de son histoire en MotoGP. Le constructeur japonais, longtemps attaché à son moteur quatre cylindres en ligne, envisage sérieusement de passer à une architecture V4, à l’image de ses principaux concurrents. Cette décision, loin d’être anodine, pourrait redistribuer les cartes du championnat. Et elle sera prise en 2025.
Alors que Yamaha continue de développer son moteur MotoGP V4, la marque japonaise se retrouve à un carrefour technique majeur. Avec l'approche du changement de réglementation de 2027, une décision stratégique cruciale devra être prise dès 2025.
Depuis le départ de Suzuki fin 2022, Yamaha est le seul constructeur à utiliser un moteur quatre cylindres en ligne, tandis que ses rivaux optent pour des configurations V4. Ce désavantage apparent a poussé Yamaha à explorer le développement d’un moteur V4.
« Quand vous pensez au moteur V4, vous ne devez pas penser uniquement au moteur », explique Max Bartolini, directeur technique MotoGP de Yamaha. « Avoir un moteur V4 signifie que vous devez construire une moto complètement différente : un châssis différent, une répartition du poids différente, et d'autres pièces. Mais nous ne savons pas encore si c’est plus rapide ou pas. Nous devons donc tout construire et vérifier avant de décider. »
Bartolini espère avoir une réponse claire d’ici 2025 pour déterminer si Yamaha conservera son moteur actuel ou fera le saut vers le V4. « 2027 approche », rappelle Bartolini. « Nous ne pouvons pas continuer à développer plusieurs projets en parallèle. Cela prend beaucoup de temps et d’efforts. Nous resterons sur le package le plus rapide, peu importe lequel. »
Max Bartolini Yamaha : « les Japonais réfléchissent dix fois avant de faire une chose, tandis que nous, les Européens, faisons dix choses en y pensant une seule fois »
Malgré cette incertitude, Yamaha reste optimiste. Les récentes performances de Fabio Quartararo en fin de saison ont montré des signes encourageants. Selon Bartolini, cette progression résulte de l'intégration plus fluide des cultures de travail japonaise et européenne.
« J’ai été huit fois au Japon cette année », partage-t-il. « À chaque fois, je découvre quelque chose de nouveau. Le point positif, c'est que les gens qui font des courses sont similaires dans leur objectif final. L’adaptation se fait des deux côtés. »
Bartolini illustre cette différence culturelle : « les Japonais réfléchissent dix fois avant de faire une chose, tandis que nous, les Européens, faisons dix choses en y pensant une seule fois. Si nous parvenons à combiner ces deux approches, nous pouvons trouver un excellent compromis. »
Yamaha prévoit également des ajustements sur la grille MotoGP. Avec l'arrivée de l'équipe satellite Pramac Yamaha, deux M1 supplémentaires seront engagées, pilotées par Jack Miller et Miguel Oliveira.
« Cela nous apportera de nouveaux commentaires et de nouvelles opinions », se réjouit Bartolini. « Nous sommes le seul constructeur à ne compter que deux pilotes. La saison prochaine, avec quatre pilotes, cela pourrait vraiment nous aider. »
Quant aux nouveaux pilotes, il ajoute sur crash.net : « je n’ai pas encore travaillé avec Miguel, mais j’ai travaillé avec Jack. Jack Miller est rapide, mais il n'a pas encore montré tout son potentiel. J'espère que nous trouverons une bonne place pour lui et pour Miguel également. »
Alors que Yamaha cherche à redéfinir son avenir en MotoGP, sa capacité à choisir la bonne stratégie moteur et à intégrer ses nouvelles recrues pourrait faire la différence dans une grille toujours plus compétitive.
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